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Bivouac stratégique de la Copal à Libreville

copalLa situation de précarité et de léthargie que vit actuellement la grande famille internationale du cacao n’augure pas de lendemains meilleurs pour ce secteur pourtant reconnu comme un moyen efficace de lutte contre la pauvreté en milieu rural. Fort de cet amer constat, les experts de l’Alliance des pays producteurs de Cacao (Copal) se réunissent à Libreville du 7 au 11 octobre 2013, à la faveur de la 76e assemblée générale de cette organisation, pour s’accorder sur les pistes de solution.
De gauche à droite, le ministre du Commerce et de l’Artisanat de la Côte-d’Ivoire, Jean-Louis Billon, le ministre gabonais délégué au Développement durable,

De gauche à droite, le ministre du Commerce et de l’Artisanat de la Côte-d’Ivoire, Jean-Louis Billon, le ministre gabonais délégué au Développement durable,

La 76e assemblée générale de la Copal, l’Alliance des pays producteurs de cacao, en anglais Alliance of Cocoa Producing Countries (COPAL), se tient à Libreville au Gabon depuis le 7 octobre 2012. Occasion de discuter des problèmes qui minent l’organisation et des défis à venir, notamment la «promotion et de développement de culture du cacao», qui depuis une certaine période sont plongées dans une situation conjecturale qui menace sa durabilité sur le marché mondial. Après la 75e assemblée générale de Yaoundé et la 36e assemblée générale extraordinaire de Lomé, le moment est en effet arrivé d’élaborer et adopter des stratégies susceptibles d’apporter une amélioration pérenne dans le fonctionnement de cette Alliance en quête d’espoir et d’optimisme.

«Dans le contexte mondial actuel où l’environnement politique, économique, social, technologique, écologique et législatif paraît peu favorable aux pays producteurs de cacao, notamment ceux de l’Afrique, il importe de conjuguer les efforts en vue de faire face aux nombreux défis à relever. Les problèmes rencontrés sont transversaux, et aucun pays pris isolement ne peut parvenir à les résoudre», a reconnu le secrétaire général de l’Alliance, Nanga Coulibaly, avant d’estimer que «la 76e assemblée générale qui se tient à Libreville du 7 au 11 est donc d’une importance capitale pour la vie de la Copal».

Sur les 50 pays producteurs de cacao dans le monde, quatre États africains – la Côte d’Ivoire (1.350.000 tonnes, 37,5%), le Ghana (970.000 tonnes, 21%), le Nigeria (240.000 tonnes, 6%) et le Cameroun (208.000 tonnes, 5,5%) – fournissent actuellement plus de 70% de l’offre mondiale. Malheureusement, la Copal se trouve dans une situation extrêmement difficile liée à des dysfonctionnements d’ordre réglementaire, organisationnel, financière et comptable. «Il est primordial que la rencontre de Libreville aboutisse à la prise de mesures idoines dont la mise en œuvre devra permettre de disposer rapidement d’une Copal forte et dynamique, reconnue pour son leadership et son implication responsable dans la conjugaison des efforts de ses membres et la défense de leurs intérêts pour assurer le bien-être économique, social et environnemental de tous les acteurs de la chaine de valeur du cacao», a souhaité Nanga Coulibaly.

Pour sa part, le président en exercice de la Copal 2012-2013, le ministre gabonais délégué au à l’Economie de l’Emploi et du Développement Durable, Désiré Guédon, a invité les participants à cette assemblée à tirer les leçons de la cessation d’adhésion de certains pays de l’Alliance par rapport à l’orientation à donner à l’organisation. «Je me dois ainsi d’évoquer que les travaux de cette 76e assemblée générale, notamment les recommandations et décisions auxquelles nous parviendrons, marqueront d’une pierre blanche l’existence de notre organisation commune pour les années à venir», a-t-il déclaré.

Créée le 20 janvier 1962 à la suite de la dégradation des prix aux producteurs, et dans le but de permettre aux pays membres de promouvoir et défendre leurs intérêts communs, la Copal compte à ce jour, 10 pays dont 8 africains que sont le Ghana, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Gabon, Sao Tomé et Principe et le Togo. On y compte trois pays non africains : le Brésil, la République Dominicaine et la Malaisie.

Du haut de ses 51 ans d’existence, l’association a entrepris un certain nombre d’actions portant notamment sur la recherche de prix équitables et rémunérateurs pour le producteur. Ce, à travers une harmonisation des positions des membres lors des négociations avec les consommateurs ; le renforcement de la collaboration entre les organismes en charge de la commercialisation du cacao ; des tentatives d’harmonisation des politiques de production ; des campagnes de promotion de la consommation, la promotion des échanges d’information scientifique et technique.

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