Le Centre de Développement des Entreprises (CDE) a présenté lundi son annuaire statistique qui révèle, entre autres, que les nationaux ont fait une petite percée dans le monde des affaires avec la création, en 2012, de 3889 entreprises sur 7892.
Le premier annuaire statistique du CDE renseigne clairement sur les entreprises au Gabon. Il indique le nombre d’entreprises créées, le nombre d’entreprises ayant cessé leurs activités et les différentes modifications faites par certaines encore en activité.
Cet annuaire révèle donc que 7892 entreprises ont été créées en 2012. Parmi elles, 5910 entreprises individuelles, 1256 société à responsabilité limitée (SARL), 495 sociétés sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée et 106 sociétés anonymes. Les entrepreneurs ont donc largement préféré créer les petits commerces dont les frais de dossiers sont plus accessibles. En même temps, 21 entreprises ont fermé et 1692 ont changé de statuts juridiques.
Le secteur tertiaire s’est enrichi de 6534 nouvelles entreprises au dépend des secteurs primaires et secondaires plus productifs, a priori.
Les étrangers restent les principaux entrepreneurs au Gabon. Ils ont créé 4003 structures. 681 sont le fait des Maliens, 649 Sénégalais, 500 Camerounais, 407 Béninois, 381 Nigérians, 260 Français, 164 Togolais, 162 Burkinabés, 152 Guinéens (Conakry) et 192 Asiatiques (Chinois, Malaysiens, etc.).
Les Gabonais eu ont créé 49,28% des entreprises. Cela révèle un plus grand intérêt des Gabonais pour la prise en main de leur propre économie même s’il est vrai que parmi ces Gabonais, beaucoup ont acquis la nationalité. Les Libanais, Maliens, Sénégalais et autres Chinois ont investi après avoir pris la nationalité gabonaise. Mais il y a aussi que le CDE a enfin tuer le mythe de la création d’entreprise qui imposait d’attendre de longues semaines pour obtenir son agrément après avoir dépensé beaucoup d’argent dans de longues démarches.
Le Président Ali Bongo Ondimba martèle depuis son arrivée au pouvoir la nécessité pour les Gabonais d’entreprendre. Cela s’accompagne d’ailleurs d’une petite confiance des Banques qui acceptent de financer quelques projets. Le difficile accès à l’emploi a également son impact sur les citoyens. Le travail de terrain abattu par Alfred Nguia Banda et son équipe a le mérite de décrisper les potentiels entrepreneurs parmi les Gabonais.
La tendance pourrait donc s’inverser dans les années à venir, les jeunes Gabonais, d’origine, aspirant de plus en plus à entrer dans la classe moyenne grâce à leurs compétences.
