Face à la saturation chronique des lieux d’enterrement à Libreville et Owendo, le gouvernement a signé, le 10 octobre à Libreville, un contrat de concession avec la Société d’inhumation gabonaise (SIG) pour l’aménagement et la gestion de deux nouveaux cimetières dans ces communes.
D’une valeur de 500 millions de francs CFA, ce contrat a été signé par Blaise Wada, représentant le ministère de l’Aménagement du territoire, et Nestor Mavoungou, gérant de SIG qui a décroché l’appel d’offres lancé par le département ministériel. Ainsi, deux sites ont été aménagés à Owendo (Igoumie) et à Libreville (Bambouchine) pour accueillir les nouvelles structures.
«Au-delà de la mise à disposition de ces sites, le gouvernement entend mettre en place une gestion moderne des cimetières et offrir un service public de qualité accessible à toutes les couches sociales», a affirmé Blaise Wada. En effet, le contrat signé par SIG contraint cette dernière à créer une structure de type intégré, comportant toutes les activités relatives à un service funéraire, notamment l’accueil, le fossoyage, la mise en bière ; la fabrication et la fourniture des pierres tombales, de couronnes ; l’entretien des carrés, des stèles et concessions, des espaces de détente et de recueillement.
Un double objectif à portée de main de la société, à condition que «la population change de mentalité, notamment en s’appropriant le côté festif de la fête des morts, durant laquelle les familles doivent se retrouver dans un environnement saint, avec toutes les commodités», a soutenu Nestor Mavoungou, qui a par ailleurs annoncé qu’«il y aura un plan d’occupation informatisé du site ; qui permettra de localiser les tombes sans risque d’erreurs».
De belles choses en perspective, tant les cimetières de la capitale gabonaise sont devenus de véritables dépotoirs, mal structurées, saturées, et en proie aux profanations chroniques des tombes. Reste à savoir quand seront effectivement disponibles les nouveaux cimetières, car aucune date n’a été annoncée.
