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Pour une amélioration du commerce intra-régional du poisson

acp-fish2Les experts du programme ACP Fish II (ACP pour Afrique, Caraïbe et Pacifique) de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) et du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement rural se sont une nouvelle fois retrouvés à Libreville en vue de l’évaluation des contraintes et opportunités mais aussi de l’émission de directives pour améliorer le commerce régional de poisson.

Un atelier portant sur le programme ACP Fish II a été organisé le 9 octobre dernier. Focalisée sur la révision et la mise à jour des résultats du projet «opportunités et obstacles au commerce durable intra et extra régional des produits de la pêche maritime et continentale en Afrique centrale», la rencontre avait ainsi pour ambition de «réexaminer la situation, analyser et compléter les résultats des projets précédents afin d’appuyer la Commission Régionale des Pêches (Corep) du Golfe de Guinée à l’identification de ces opportunités et obstacles au développement durable du commerce régional des produits de la pêche» dans la sous région.

Des investigations ayant pris en compte les six pays de la CEEAC (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée Equatoriale, Congo et Sao Tomé & Principe) ont donc été menées. On en retient que «sur 55 poisons importés en Afrique centrale, un seul provient d’un autre pays de la Région. Les 54 autres sont importés chaque année depuis les pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique du Sud ou d’Europe. Ainsi, des quelques 300.000 tonnes importées chaque année des 8 pays de l’Afrique centrale, seulement 6.000 proviennent d’un pays voisin».

Le Dr Jean Calvin Djock qui a mené l’étude note pourtant un certain nombre d’opportunités pour le secteur pêche sous-régional. La première est liée à l’accroissement de la population de cette économique au cours des prochaines années. Ce qui se traduira par une demande accrue des produits halieutiques. La deuxième opportunité touche le développement de l’aquaculture et la rapidité avec laquelle la production peut être multipliée. Il y a également la prise de conscience politique actuelle des potentiels nationaux et la nécessité de mettre en place des cadres de gestion appropriés, propices au renouvellement des pêches dans la région.

Les contraintes concernent quant à elles le manque de politiques concrètes de développement des pêches et de programme-cadre dû, en grande partie, à la faiblesse des institutions nationales. On note également une déficience du Système de suivi, de contrôle et de surveillance (SCS) pour la pêche conjuguée à une absence de stratégie et de planification de SCS. Seul le Gabon semble actuellement doté d’un SCS.

Au titre des directives à suivre, il faudra simplifier et uniformiser les documents et les procédures douanières puis adopter des instruments communautaires permettant la simplification des coûts de transaction ; harmoniser les limites de charge à l’essieu ainsi que le document unique de déclaration en douane du transit routier ; mettre en place un système d’information avancé des marchandises permettant de suivre la marchandise et le matériel de transport sur la route, dans les ports et les chemins de fer ; établir une classification uniforme des marchandises à des fins douanières ; mettre en place des règles sanitaires communes, de même que celle de la concurrence, ainsi que l’harmonisation des normes techniques. L’on propose également des groupes de travail conjoint entre la Cemac et la CEEAC afin de proposer une vision régionale à l’horizon 2050 du commerce des produits halieutiques de manière à inscrire toutes les interventions dans le cadre de la satisfaction des besoins d’une population qui devrait dépasser 260 millions d’habitants à ce moment là. Il faut aussi, souligne l’expert, un développement concerté avec les partenaires au développement ainsi qu’un ensemble d’actions immédiates visant l’amélioration net de l’approvisionnement en poisson en quantité et en qualité.

Si ces points sont pris en compte, les échanges dans la sous région seraient ainsi améliorés du fait de la suppression des actions qui entravent la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que l’union douanière.

Outre les administrateurs de la CEEAC et du ministère de l’agriculture, le Dr Njifondjou Oumarou, coordonnateur du programme ACP Fish II pour l’Afrique centrale, assistait à cette présentation.

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