Le Parti pour le Développement et la Solidarité sociale (PDS, opposition) prendra part aux prochaines élections locales du 23 novembre 2013. L’annonce a été faite par Séraphin Ndaot Rembogo, le Président du parti, à l’issue du 2ème congrès ordinaire tenu le week-end dernier à Bikélé. Critiquant toutefois la fiabilité de la biométrie introduite dans le fichier électoral.
C’est à Bikélé dans le département du Komo-Mondah, Province de l’Estuaire que s’est tenu le week-end dernier, le deuxième congrès ordinaire du PDS, au cours duquel la résolution a été prise de la participation du parti aux élections locales de novembre prochain malgré la non prise en compte de l’authentification des électeurs dans les bureaux de vote.
Les militants ont été, à cet effet sensibilisés sur les notions de la démocratie et l’évolution de leur parti.
Durant les travaux, Séraphin Ndaot Rembogo, président du parti et les militants ont évoqué les efforts à fournir pour faire du Gabon un Etat de droit via une transparence électorale. L’implantation du parti dans tout le territoire gabonais était aussi au centre ces échanges.
Œuvrant pour le bien être de son parti, Séraphin Ndoat Rembogo, dans discours, a dû remuer le couteau dans la plaie pour dénoncer les maux qui minent le parti.
« Il nous faudra résolument déceler les causes endogènes des maux qui minent le parti et proposer des remèdes pour redresser la barre du gouvernail et arriver à bon port vers l’objectif, la conquête du pouvoir par l’alternance démocratique », a indiqué Séraphin Ndaot Rembogo à l’ouverture des travaux.
Et de poursuivre : « il est indéniable que la cause principale de notre débâcle électorale du 17 décembre 2011, s’il faut l’appeler ainsi, réside dans l’entreprise inédite de fraudes massives et les grossières mises en scène, l’implication partisane de l’administration et même des observateurs internationaux ».
Après avoir incriminé le camps adverse (le pouvoir), Me Ndaot Rembogo a porté un œil critique sur ses militants en dénonçant la désinvolture de certains qui, malgré les places obtenues grâce au parti, ne seraient pas à jour dans leurs cotisations tout en expliquant que la « victoire usurpée du PDG » n’explique pas à elle seule l’échec de certains de leurs candidats aux différents scrutins.
Le patron du PDS fera finalement une proposition pour aboutir à la bonne marche du parti.
« Un parti politique qui manque de discipline ou qui tolère la fourberie en son sein est fatalement voué à sa perte », a-t-il dit.
Signalons qu’au cours des travaux, Séraphin Ndaot Rembogo a été reconduit à la tête du PDS trois ans après son élection le 28 août 2013 lors du premier congrès.
S’agissant de l’opposition gabonaise en général, le président du PDS a déploré la divergence entre partis de cette famille politique. Il s’est exprimé en ces termes : « pour nous, aucune alternance politique ne peut être envisagée si l’opposition demeure dispersée dans différents regroupements et en dehors de ceux-ci ». Il estime que seule une opposition unie parviendra à gagner les prochaines élections locales et imposer un changement politique.
Pour les observateurs avertis, connaissant l’opposition gabonaise, il sera difficile de voir cette famille politique unie et former une union sacrée.
