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Une foire et des assises pour l’agriculture gabonaise

DSC1665Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a ouvert le 21 octobre 2013 à l’esplanade du Jardin botanique de Libreville deux événements concomitants relatifs au développement de l’Agriculture au Gabon : des assises sur le thème «transformer le secteur agricole pour favoriser une croissance économique durable et inclusive» et une foire agricole internationale de Libreville – la toute première – en présence des délégations des pays invités d’honneurs, le Maroc et le Rwanda.

Les assises nationales de l’agriculture du Gabon se sont ouvertes, ce lundi 21 octobre, avec l’intervention du ministre de l’agriculture du Maroc, Aziz Akhannouch, qui a réservé sa première sortie au Gabon après la toute récente entrée en fonction du nouveau gouvernement marocain. Le fait n’est pas anodin, le Maroc est à l’honneur à ces travaux couplés avec la foire agricole internationale de Libreville. Ce du fait que le Gabon a marqué, depuis un moment, sa volonté de s’inspirer du modèle du royaume chérifien pour booster son agriculture et la rendre capable de suppléer aux besoins de sa population, mais aussi de le positionner comme un pays agricole.

Le ministre marocain a présenté les étapes qu’a traversées son pays avant d’atteindre son niveau actuel de pays agricole et exportateur. Dans son texte, comme dans les exposés présentant les études qui ont été faites sur les problématiques de l’agriculture et de la pêche au Gabon, l’on retient simplement que pour parvenir à devenir un pays agricole, le Gabon se doit de développer une agriculture périurbaine pour approvisionner les agglomérations, moderniser l’agriculture rurale en ciblant des produits porteurs et s’attaquer à l’agriculture intensive pour l’export. De même, il lui faudra procéder à une parfaite préservation et valorisation de la zone économique exclusive (ZEE) dénommé programme «Gabon Bleu» et qui assurera une gestion durable des ressources.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement rural, Julien Nkoghé Békalé, a indiqué que le thème de ces assises s’inscrit dans la vision stratégique de faire de l’agriculture un secteur moteur pour le développement du Gabon. «Une agriculture capable de répondre à la demande nationale, qui contribue significativement à la croissance et à l’emploi, une agriculture qui s’exporte et qui constitue la locomotive du développement territorial», a-t-il rappelé, bien que cela sonne comme une vieille rengaine. Dès lors, il s’est demandé comment transformer l’agriculture gabonaise. Une interrogation à laquelle les assises de Libreville tenteront de répondre tout en s’appuyant sur le Plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnel (PNIASAN – un cadre de référence de toutes les interventions dans le secteur agricole et rural pour la période 2014-2020-) et la Stratégie d’opérationnalisation du plan sectoriel agriculture, élevage, pêche et aquaculture du Plan stratégique Gabon émergent.

Pour Julien Nkoghé Békalé, «les objectifs visés sont d’assurer une croissance agricole durable de 8,4% susceptible de réduire les importations alimentaires, la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans le pays». S’il est établi que l’agriculture gabonaise reste en chantier, le ministre de l’agriculture, lui, estime qu’elle est à la croisée des chemins et son essor ne dépend que de «nous et nous en avons les moyens».

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a indiqué que «ces derniers mois, la question de la vie chère dans notre pays, s’est imposée comme un défi majeur pour les pouvoir publics. Ce phénomène, largement tributaire des coûts des denrées alimentaires, résulte en grande partie de notre extrême dépendance aux importations et donc des faiblesses réelles de notre production agricole locale». Le Chef du gouvernement a relevé que le Gabon importe aujourd’hui 75% de ses produits alimentaires, tandis que l’agriculture pratiquée dans le pays ne participe qu’à moins de 5% du Produit intérieur brut (PIB). Or le Gabon dispose de conditions agro-écologiques favorables et d’importantes ressources en eau et en terres cultivables.

C’est en ce sens que Raymond Ndong Sima espère que ces assises permettront de réfléchir pour mettre fin à tous ces paradoxes relevant de quatre défis : «nourrir notre population en quantité et en qualité ; accroître notre production agricole par l’augmentation des surfaces cultivées et de la productivité ; freiner l’exode rural, revitaliser les territoires ruraux et améliorer les revenus des populations rurales, acquérir des parts de marché au niveau régional et international en nous positionnant comme un pays exportateur». Ndong Sima n’a pas manqué de lancer un appel solennel aux organisations professionnelles agricoles, au secteur privée, aux investisseurs, aux partenaires techniques et financiers et à tous ceux qui s’intéressent à l’agriculture afin qu’ils s’engagent davantage dans le développement agricole du pays.

Avec les membres des institutions constitutionnelles, avec les membres du gouvernement, ceux des représentations diplomatiques et invités venus de nombreux autres pays, Raymond Ndong Sima a visité les stands érigés à l’occasion de cette foire internationale de Libreville. Poignées de main par ci, petits conseils par là, il a ainsi visité tout ce qui est exposé à l’esplanade du jardin botanique, allant des produit de la terre, transformés ou non, à ceux de la mer, en passant par les banques, les institutions de crédits ou les machines agricoles, entre autres. La foire s’étend jusqu’au 27 octobre 2013.

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