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Dissection de la détention préventive à «Sans-Famille»

commissionInitié en mai dernier par le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Ida Réténo, sur recommandation du président de la République, la commission sur la détention préventive des détenus de la prison centrale de Libreville a repris ses travaux le 6 novembre 2013 après plus d’un mois de pause. Objectif : évacuer les dossiers des cinq cabinets d’instruction restants du tribunal de Libreville afin de répondre aux normes en termes de délais prescrits pour les procédures pénales des personnes déjà incarcérées.

Suite aux nombreuses revendications des détenus préventifs de «Sans-Famille», la prison centrale de Libreville, et soucieux de proscrire certaines anomalies juridiques qui entachent le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire gabonais, la Commission sur la détention préventive, essentiellement constituée des juridictions et de l’administration pénitentiaire, a repris ces travaux le 6 novembre 2013.

Selon le président de la Commission, François Mangari, il s’agira au cours de cet exercice qui redémarre, pour le bien des détenus souvent gardés au-delà du délai de l’incarcération et également pour ceux d’entre eux qui ignorent totalement leur statut pénal, «de passer au peigne fin tous les dossiers en attente d’examen dans les différents cabinets d’instruction du tribunal de Libreville, mais également d’apporter des réponses et informations aux préoccupations de ces détenus».

«Aujourd’hui il y a un bilan d’étape qui peut être dressé à l’issue de la première phase des travaux. Les détenus qui sont passés devant la commission ont pu être informés sur la situation de leur dossier, nous nous sommes également penchés sur le cas de détenus dont le séjour en milieu carcéral ne se justifiait plus. Les magistrats ont élargi ces détenus-là. Nous avons 10 cabinets d’instruction et à l’heure actuelle nous avons déjà examiné des dossiers relevant de 5 cabinets d’instruction. Par rapport au cas de personnes en détention au-delà de la durée normale de leur séjour, aujourd’hui nous avons près d’une cinquantaine pour lesquels les magistrats ont dû prendre des décisions de mise en liberté parce que leur séjour ne se justifiait plus», a précisé François Mangari.

Au-delà de la nécessité d’informer, le rôle de cette commission qui participe à juguler le flux important de détenus à travers les décisions qu’elle donne, serait également d’éduquer ces personnes sur leur statut. «Il y a beaucoup qui ignorent leur statut et qui pensent que leurs dossiers sont encore au niveau de l’instruction alors que le dossier est en phase de justice», a-expliqué François Mangari.

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