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Non-réélection de Ping à l’UA : Issozet Ngondet dédouane le Président

Emmanuel-Issoze-Ngondet-400x190C’est depuis la Tunisie lors de la cérémonie d’adoption solennelle de la nouvelle constitution de ce pays que le patron de la diplomatie gabonaise, Emmanuel Issozet Ngondet, a exonéré les autorités gabonaises, en tête desquelles le président Ali Bongo Ondimba, au sujet du prétendu «complot» ourdi contre Jean Ping, pour qu’il parte de la commission de l’Union africaine.

De même que l’«Appel de Barcelone» d’André Mba Obame, le 17 juillet 2009, pour annoncer sa candidature à la présidentielle anticipée du 30 août 2009, avait captivé l’attention de la nation gabonaise, la dernière sortie médiatique de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, ne laisse aucune frange de la population indifférente. Du palais de la Rénovation, en passant par le Parti démocratique gabonais et l’opposition, les réactions sont quasi identiques, y compris la toute dernière émanant des Affaires étrangères du Gabon : il n’y a jamais eu de complot pour empêcher la réélection de Ping à Commission de l’Union africaine.

Dans une analyse des faits, estimée froide et loin de la polémique, le ministre Gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Issozet Ngondet, a livré, à travers une interview au quotidien L’union, ce que serait «sa part de vérité» quant au soutient de l’État gabonais à la campagne pour la réélection du Gabonais Jean Ping à la tête de la commission de l’Union africaine. Un poste qui a finalement échut à la candidate sud-africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, à l’issue de la seconde phase des élections.

On note dans l’entretien que la stratégie utilisée durant les deux phases des élections avait été au préalable défini, de bout en bout, par le candidat lui-même ; Jean Ping en l’occurrence. Artisan du déroulement de cette campagne, Issozet Ngondet soutien être témoin de l’implication totale du numéro un Gabonais, Ali Bongo Ondimba, qu’il reconnaît avoir agi avec «honneur et détermination élevant l’intérêt du Gabon au-dessus et refusant l’abdication».

«Dans la première phase de la campagne, conduite par mon prédécesseur, j’avais déjà noté une forte mobilisation du gouvernement dont plusieurs membres étaient envoyés par le président comme émissaires auprès de ses pairs. Le ministre des Affaires étrangères aussi se déplaçait sans compter. Le président de la République avait mis à sa disposition un avion et d’autres moyens nécessaires à la campagne. Lors de la deuxième phase, les mêmes moyens avaient été mis à la disposition de M. Ping et nous avions maintenu la même stratégie», raconte Issozet Ngondet.

«À la demande du chef de l’État, j’ai traversé le continent de part en part pour me rendre auprès de nombreux chefs d’État africains, pour la plupart identifiés par M. Ping dans le cadre de la stratégie mise en place. Plusieurs pays en dehors de notre région s’étaient ouvertement mobilisés, aussi bien au niveau des ministres des Affaires étrangères que des chefs d’État, pour nous apporter leurs soutiens ainsi que ceux de leurs voisins. Je cite particulièrement le Rwanda, le Kenya, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Nigeria», a poursuivi Issozet Ngondet avant de préciser que «le chef d’État, est même descendu dans l’arène. Je l’ai vu à l’œuvre lors des réunions de Cotonou et à Addis-Abeba, sans le moindrement fléchir face aux arguments de certains de ses pairs. Il était régulièrement au téléphone avec ses pairs pour arracher leurs soutiens. Vous en connaissez, vous, des chefs d’État, qui promeuvent leurs compatriotes à des responsabilités très élevées sur la scène internationale alors même qu’ils ont avec eux des opinions divergentes sur les questions essentielles ?».

Bien qu’ayant débouché sur une seconde phase, l’élection du poulain de Jacob Zuma à la tête de la commission de l’Union africaine semble justifiée pour le chef de la diplomatie gabonaise : le pays arc-en-ciel dispose d’un réseau de quarante six ambassades sur le continent africain et on ne saurait occulter la grande influence économique et commerciale qu’il exerce sur nombre d’États membres de l’UA. Que dira encore jean Ping pour soutenir sa thèse du complot ? Va-t-il seulement tenter de donner sa version des faits ? De quels éléments dispose

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