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Pluie diluvienne et nouvelle rupture de la voie sur la Nationale 1

nationale-1-accidentInondations, éboulements de terre et accidents sur les principales voies de communication sont les spectacles offerts par les pluies du 10 avril dernier sur l’Estuaire du Gabon. La commune de Ntoum à 30 km de Libreville et sa population n’ont pas été épargnées par ce passage qui s’est soldé par la coupure de la Nationale 1.

Espérée et souhaitée par la population gabonaise en cette période de chaleur excessive, dame pluie s’est pointée le 10 avril dernier avec son cortège d’effets pervers. Notamment, les inondations, destructions de matériels et souvent d’infrastructures. Une triste réalité qui a sinistré les habitants de Nkoltang et de Nkolasie à une trentaine de km de Libreville, qui se sont réveillés le 11 avril 2014 les pieds dans l’eau. Plusieurs quartiers de cette commune de Ntoum ont été victimes de ce désagrément causé par la «nature».
Au niveau de Nkoltang, la forte pluie qui s’est abattue sur la province de l’Estuaire a emporté sur son chemin une buse passant en dessous de la route Nationale, occasionnant l’effondrement de la voie et la paralysie du trafic. Et pour attirer l’attention du gouvernement, sur les inondations de Nkolasie favorisées par les travaux de pose et de raccordement, entre Ntoum et Libreville par des sociétés adjudicataires de la SEEG, les populations sinistrées ont érigé des barricades sur la Nationale 1 dès les premières lueurs du jour.

Sur les lieux du sinistre, les populations ont déploré l’absence d’implication des autorités gouvernementales, qui selon ces derniers semblent ne pas se sentir concernés par ce qui leur est arrivé. « Ce n’est pas de leur faute, ils ne nous ont pas envoyé construire ici. Ils se sentent tellement bien dans leur sablière et Batterie IV, au point où ce qui nous arrive présentement ne les touche pas. C’est ça le social d’Ali et de ses ministres», a lancé devant les médias ayant accouru, une dame en colère.

Dans la matinée, la Direction de la prévention des risques, adossée au ministère de l’Intérieur, restait impassible face à ce sinistre dont les victimes attendaient le déploiement d’un plan de secours, concernant notamment les habitations inondées et la réouverture de la seule voie menant à l’intérieur du pays. Selon une source du ministère de l’Intérieur jointe au téléphone, l’urgence incombait plutôt au ministère des Travaux publics, devenu de ministère de la Promotion des investissements, des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, pour le remplacement de la buse emportée et les travaux de réouverture d’urgence de la voie. Quid des Gabonais sinistrés ? «Tout se passe comme si on vivait encore dans l’état sauvage où c’est chacun pour soi. L’Etat gabonais n’en a cure des pauvres citoyens. Il n’y a rien à attendre de l’Etat !», a gueulé un riverain dont la maison était envahie par les eaux.

Le phénomène d’inondation est récurrent dans les quartiers sous intégrés des villes du pays. Selon certains analystes, il serait lié à l’absence de véritable plan d’aménagement par les autorités mais également à l’occupation anarchique de l’espace urbain et à l’absence d’une bonne politique d’urbanisation.

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