Au cours d’une causerie politique le 1er septembre dernier à Akébé, Serge William Akassaga a lâché le mot de trop : un dérapage xénophobe qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices dans le champ politique enfiévré par une pré-campagne électorale avant l’heure. Le PDGiste a traité publiquement Jean Ping de Chinois et s’est présenté comme un pur Gabonais.

Mais bon Dieu à quoi joue Serge William Akassaga ? Après son départ de la mairie du 3e arrondissement (2013), il semble ne plus savoir occuper ses journées de militant. Celui qui avait rendu son tablier du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) pour le Parti Démocratique Gabonais (PDG), a décidé de s’en prendre violemment à Jean Ping.

William : les uns le traitent d’espion et d’emmerdeur, les autres le taxent d’opportuniste. Et les autres enfin ne savent plus comment appeler celui qui est désormais abonné aux sorties renversantes et fracassantes du néo-opposant Jean Ping. William tel un kamikaze parti pour faire exploser « la forteresse Ping » a lâché une bombe à fragmentation qui pourrait se retourner contre lui.

Son dérapage verbal a d’ailleurs fait l’objet d’une vidéo sur le net « lourde lapidation de Jean Ping au quartier Akébé ». Vidéo dans laquelle le PDGiste n’a pas manqué de se faire remarquer avec des interventions tonitruantes à l’endroit de Jean Ping, au point de lui dire : « regardez, ce n’est pas une question de beauté. Vous êtes Chinois, moi je suis Gabonais ». Gravissime ! Sous les hourras et les mouvements de menton de la foule acquise à la cause de Jean Ping, l’ancien maire a essayé de se rattraper, mais le coup était déjà parti.

Il faut aussi reconnaître que Jean Ping s’était illustré par des propos assez durs contre les plus proches collaborateurs du Chef de l’Etat Ali Bongo qui lui à son tour n’a pas manqué de dénoncer les discours de haine et de xénophobie le 17 août dernier lors de la commémoration de la fête de l’Indépendance.

Assurément le Jean Ping Pong de la pré-campagne est lancée au Gabon. La Présidentielle de 2016 c’est maintenant…

Dorian Ondo