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Conseil présidentiel sur la santé : Ali Bongo dresse son bilan sectoriel

Ona Ondo et Ali Bongo: Un moment du séminaire gouvernemental de Franceville, février 2014. ©Gabonreview
Ona Ondo et Ali Bongo: Un moment du séminaire gouvernemental de Franceville, février 2014. ©Gabonreview
Le président de la République a livré, le 29 octobre dernier à Libreville, une sorte d’évaluation des réformes initiées dans la politique sanitaire du pays.

Consacré à la santé, un Conseil présidentiel s’est tenu le 29 octobre dernier à la présidence de la République à Libreville. Cette initiative, qui arrive après les Assises sociales, a permis au président de la République de décliner, de nouveau, les grandes orientations de la politique publique en la matière. Selon Ali Bongo, en 6 ans le Gabon a dépensé plus de 1000 milliards de francs CFA dans la santé, masse salariale comprise. Les dépenses en investissement s’élèvent, quant à elles, à environ 455 milliards de francs, financements extérieurs compris. Or, les résultats sont mitigés. Une situation d’autant plus curieuse que des pays qui ne disposent que de 20% de ce budget enregistrent des évolutions et des résultats autrement plus remarquables.

Au plan des infrastructures, Ali Bongo relève la construction de nouveaux centres hospitaliers, en l’occurrence ceux d’Agondjè, Owendo et Lambaréné, considérés comme le «fleuron de la médecine» dans la sous région. Justifiant la destruction de la Fondation Jeanne Ebori, il a expliqué que cette structure était en proie à une dégradation continue du fait de l’amiante et du manque de maintenance. En tous les cas, il s’est réjoui de ce que sa reconstruction soit en cours. «Le message de la population est clair. Il faut améliorer les conditions de vie en général et l’accès aux soins en particulier», a-t-il glissé, fustigeant au passage le fait qu’il y ait plus de 500 dispensaires à l’abandon à travers le pays. Dans la foulée, il a déploré que le taux de couverture vaccinale du pays dépasse difficilement les 32 % requis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), alors que «l’Etat se dote chaque année de stocks de vaccins qui finissent par expirer sans même être utilisés». L’autre constat est que le matériel acquis à grand frais reste dans les emballages quand il ne se retrouve pas dans des cliniques privées.

Fort de tout cela, Ali Bongo veut désormais des résultats. «Il faut que cela change», a-t-il lancé. «Il faut créer un système de santé performant. C’est impensable que nous n’arrivons pas réussir une simple couverture vaccinale dans notre pays», a-t-il dénoncé, annonçant qu’il est disposé à recourir aux services de spécialistes venant de l’étranger pour pallier les carences dans les domaines où l’on n’enregistre pas de Gabonais. «Nous avons trop dépensé pour des résultats peu satisfaisants», a-t-il insisté.

L’heure doit donc être aux bonnes pratiques gestionnaires et de fonctionnement dans le cadre d’une carte sanitaire dynamique. Le groupe MSH (Massachusetts, USA), spécialiste mondialement reconnu, est ainsi chargé d’offrir une assistance technique pour la «réforme nationale de la santé » assortie d’une «cellule d’appui et de pilotage». «Je veux pour mes compatriotes le meilleur de ce qui se fait», souligne le président Bongo Ondimba, quitte à recourir aux meilleurs spécialistes des 4 coins du monde».

Reste que le recours à un cabinet américain pour la réforme globale du système de santé a de quoi inquiéter tant les USA sont décriées pour leur politique publique en la matière, qui laisse sur le carreau une bonne partie de la population. Y aura-t-il quelqu’un pour dire en quoi l’Obama care était nécessaire et pourquoi cette réforme fait tant de bruit ?

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