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Ali Bongo sème la «Graine»

ali-bongo-graine-gabonLe président de la République, a lancé, le 22 décembre 2014, un programme baptisé «Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine)» dans le but d’encourager l’entrepreneuriat agricole et favoriser la diversification de l’économie.

La diversification de l’économie, notamment par le développement des secteurs hors-pétrole, et la relance de la production agricole, est toujours d’actualité. Dans ce cadre, le président de la République a lancé, le 22 décembre dernier, la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine), une initiative «porteuse d’une grande ambition pour nos populations et pour notre pays». En présence des membres du Gouvernement, des présidents des institutions constitutionnelles et des partenaires au développement, Ali Bongo a rappelé son engagement et son objectif de faire disparaître les disparités, l’exclusion, la pauvreté et la précarité. Dès lors, il estime que l’agriculture doit être «non pas un discours, mais une pratique». «Je dis aux jeunes en quête d’emplois, à ceux qui, fonctionnaires aujourd’hui, voudraient se consacrer à l’agriculture : saisissez cette opportunité, vous ne le regretterez pas», a-t-il lancé.

S’il estime que les efforts d’investissement dans les secteurs non-pétroliers et les dispositifs d’incitation à la transformation locale des matières premières portent déjà leurs fruits, le Président de la République souhaite accélérer la diversification afin de «libérer les leviers d’une croissance inclusive aux multiples ressorts». A en croire ses dires, il entend accroître, «à très court terme», la part de l’agriculture dans la richesse nationale afin de garantir une plus grande sécurité alimentaire. Pour l’heure, les importations annuelles de denrées représentent entre 250 et 300 milliards de francs. Trop lourd pour l’économie nationale. «La banane, le manioc, le taro, la tomate, le piment, le poulet, le viande, estime Ali Bongo Ondimba, doivent pouvoir être cultivés et produits dans le pays et être disponibles de manière pérenne et à moindre coût». Pour ce faire, un «changement d’approche» s’impose « afin que le marché local parvienne à capter le flux de ces importants capitaux dépensés en importation».

Censé favoriser un «véritable retour à la terre et une lutte efficace contre l’exode rural» ainsi qu’une lutte contre le chômage des jeunes par la création de 15 à 20.000 emplois, le programme Graine prévoit une mise en exploitation de plus de 200.000 ha sur cinq ans attribués conformément au Plan national d’affectation des terres et aux lois sur l’environnement et le développement durable. Quelques 20 à 30.000 familles volontaires, disséminées dans 1600 villages intégrés au plan des infrastructures de base, recevront gratuitement 7 ha pour la production vivrière en coopérative, dont 0,5 ha réservé aux usages privés. Les bénéficiaires seront appuyés dans leur démarche pour l’obtention accélérée des permis agricoles, le préfinancement des coopératives, l’octroi de crédits à taux préférentiels, la couverture CNAMGS et la garantie d’achat de la production. «La terre vous rend au centuple ce que vous lui confiez», a conclu le président de la République.

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