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Ouverture du procès de Simone Gbagbo et 82 co-accusés à Abidjan

D'après ses avocats, Simone Gbagbo attend impatiemment de se présenter devant les juges pour savoir exactement ce qu'on lui reproche. 1.bp.blogspot.com
D’après ses avocats, Simone Gbagbo attend impatiemment de se présenter devant les juges pour savoir exactement ce qu’on lui reproche.
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Ce vendredi s’ouvre en Côte d’Ivoire, au palais de justice d’Abidjan, la session d’assises pendant laquelle Simone Gbagbo et 82 autres personnalités de l’ancien régime seront jugées pour atteintes à la sûreté de l’Etat. Il s’agit du premier procès civil de la crise post-électorale, qui a plus de deux mois de retard sur la date initialement prévue. Aucune audition n’est prévue pour l’instant, ce n’est qu’une rentrée solennelle, sous haute sécurité. Cela fait 3 ans et demi qu’on n’a pas vu Simone Gbagbo en public.

Visitée régulièrement par des médecins, Simone Gbagbo se sentirait très en forme moralement pour ce premier jour de procès. Elle attend impatiemment de se présenter devant les juges pour savoir exactement ce qu’on lui reproche, c’est en tout cas ce qu’affirme l’un de ses avocats. Selon lui, le dossier contre l’ancienne première dame est vide : aucun fait spécifique ne lui est imputé.

Ces assises pour atteintes à la sûreté de l’Etat n’abordent pas les crimes qui lui sont reprochés par la Cour pénale internationale, qui la poursuit pour les mêmes crimes de sang que son mari. La CPI réclame depuis février 2012 qu’on lui livre l’épouse de Laurent Gbagbo. Le 11 décembre dernier, les juges de La Haye rejetaient encore une fois la demande des autorités ivoiriennes qui refusent de la transférer.

Dans le document expliquant leur décision, ils remarquent que les faits à l’origine des accusations visant Simone Gbagbo sont flous et indéfinis, mais aussi que les mesures d’enquête sont rares et disparates. Aucun acte n’a, par exemple, été mené pendant plus d’un an, entre janvier 2013 et février 2014. Cette inertie est difficile à comprendre, au moment même où la justice ivoirienne cherche à convaincre qu’elle est capable d’assurer un procès équitable à Simone Gbagbo.

Une organisation stricteet précipitée

C’est la première fois que Simone Gbagbo et ses 82 co-accusés seront dans la même salle d’audience. Beaucoup sont en liberté provisoire, mais l’ancienne première dame n’a pas été vue en public depuis plus de 3 ans et demi. Elle était placée dans un lieu tenu secret depuis son transfert du nord du pays à Abidjan au début du mois de décembre. Les mesures de sécurité promettent d’être drastiques.

Ce vendredi, il ne s’agira pas d’aller au fond de l’affaire. L’audience doit avant tout confirmer des nouveaux jurés après le désistement de 4 d’entre eux : 6 sont dédiés à ce procès. Les avocats de la défense regrettent l’improvisation de ces Assises, et déplorent n’avoir reçu qu’une seule copie du dossier, alors qu’ils sont 83 accusés

Ils s’émeuvent aussi qu’aucune charge spécifique ne soit reprochée à leurs clients, contrairement à ce que la procédure exige. Cette approximation des poursuites a également était remarquée dernièrement par la CPI lorsqu’elle a, de nouveau, exigé à la Côte d’Ivoire de lui livrer Simone Gbagbo.

Alors pourquoi une telle précipitation ? Une piste de réponse se trouve peut-être du côté de l’Union européenne. L’organisme avait promis de débloquer 5 millions d’euros en appui budgétaire pour l’organisation d’assises impartiales avant la fin 2014. Mais, il paraîtrait surprenant dans ces conditions que l’argent soit attribué.

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