Après 48 heures de grogne, le syndicat des agents de la Banque gabonaise de développement (BGD) a suspendu son mouvement de grève entamé deux jours plus tôt, a constaté jeudi un journaliste de l’AGP sur place.

Selon les syndicalistes, cette suspension fait suite à des rencontres avec les membres du gouvernement.

« Nous avons suspendu la grève parce que nous avons été reçus dans un premier temps par la tutelle et par la suite par le ministre du travail », a souligné le secrétaire adjoint, Margueritte Loba Lendoye.

Selon cette dernière, le ministre gabonais en charge du travail, Simon Ntoutoume Emane, a considéré toutes les revendications posées sur la table, notamment la question du plan social envisagé par la direction de la BGD.

« Il (le ministre) nous a dit que qu’il n’était pas question que cela (le plan social) soit mis en place, vu que le président prône pour le plein emploi », a indiqué Mme Loba Lendoye.

De ce fait, le ministre a initié un courrier officiel, dans lequel, il invite la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) à entreprendre un audit à la BGD afin de mettre à nu des éventuels manquements.

« La nouvelle BGD, passe par le respect des conventions. Au sein de notre banque, nous avons des gens qui sont moins diplômées mais plus payées que les diplômés. La situation s’est plus détériorée les 4 dernières années », a martelé la syndicaliste.

Créée en 1960, LBGD est une Société d’Intérêt National qui a repris les activités de la Société Gabonaise de Crédit (Crédigabon) constituée le 1er juillet 1956, à la suite de l’éclatement du Crédit de l’Afrique Equatoriale Française, lui-même créé en 1948.