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Les journalistes gabonais, entre cri d’alarme et mises en garde

Quelques-journaux-Echos-du-nordDans un communiqué conjoint, l’Association gabonaise des professionnels de la presse écrite libre (Appel), l’Observatoire gabonais des médias (Ogam), Gabon presse édition (GPE) et l’Union de la Presse Francophone (UPF-Gabon) dénoncent les menaces qui pèsent sur la presse et tiennent déjà pour responsable le régime en place «d’éventuels assassinats, enlèvements et agressions physiques de journalistes».

Surfant sur les évènements tragiques contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, les organes de presse et associations de journalistes s’interrogent sur les dangers qui pèsent sur la liberté de la presse au Gabon. Dans un communiqué conjoint, l’Association gabonaise des professionnels de la presse écrite libre (Appel), l’Observatoire gabonais des médias (Ogam), Gabon presse édition (GPE) et l’Union de la Presse Francophone (UPF-Gabon) dénoncent «les lourdes menaces qui pèsent sur la presse privée gabonaise, en violation de l’article 2 de la Constitution qui consacre la liberté de la presse et de la déclaration universelle des droits de l’Homme». Une allusion à peine voilée aux «arrestations arbitraires», le 19 décembre dernier, de nos confrères Désiré Ename et Jonas Moulenda, placés en garde à vue à la direction générale des recherches (DGR), «bien qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux». «Les intéressés ont vécu des moments de terreur à telle enseigne qu’ils se sont résolus à l’exil», souligne le communiqué.

Les associations de presse dénoncent, dans le même temps, l’attitude du Conseil national de la communication (CNC), qui a décidé de sanctionner plusieurs titres et chaînes de télévision. Entre autres, «Echos du Nord» et «TV+» dont la rubrique «Lettre ouverte à…» et l’émission «Les choses du pays» ont été censurées, tandis que les journaux «Le temps», «Le Mbandja» et «Gabon d’abord», ont été mis en demeure. «Par ailleurs, notre confrère Francis Edou Eyene a été confondu à un «trublion» lors des évènements du 20 décembre 2014 et mis arbitrairement sous mandat de dépôt», fustigent les associations, qui ajoutent à ce tableau sombre «les menaces de mort qui pèsent sur plusieurs responsables et journalistes de la presse privée étiquetée «hostile au pouvoir». «Aujourd’hui, exercer le métier de journaliste indépendant au Gabon relève d’un exceptionnel courage et d’une témérité à la limite du suicide», disent-ils.

Dans leur coup de gueule, les associations de journalistes dénoncent également l’hostilité envers la presse internationale, notamment la chaîne française «France 24», accusée par le gouvernement d’œuvrer à la «déstabilisation des institutions républicaines», comme en témoigne la manifestation organisée le 24 décembre dernier devant l’ambassade de France à Libreville. Face à cette escalade de violence et ce climat de terreur imposés par les pouvoirs publics, les responsables d’associations de journalistes, prennent à «témoin la communauté nationale internationale sur ces atteintes à la liberté de la presse au Gabon». «Nous tenons d’ores et déjà le régime de Libreville responsable d’éventuels assassinats, enlèvements et agressions physiques des journalistes hostiles au pouvoir», lancent-elles en guise d’avertissement.

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