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Le pétrole, moteur du séminaire gouvernemental de la Pointe-Denis

seminaire-gouvernemental_pointeDenis_ali_bongoLa baisse des cours de l’or noir était au cœur de la récente retraite du gouvernement à la Pointe Denis. Décryptage d’une préoccupation à travers les retombées à court, moyen et long termes, le cadrage budgétaire et les perspectives.

Organisé du 23 au 25 janvier dernier à la Pointe-Denis, le séminaire gouvernemental avait pour objectif de «repréciser la matrice d’action du gouvernement dans un contexte économique international fortement marqué par la baisse du prix du baril du pétrole». Ainsi trois des huit communications qui ont rythmé cette rencontre ont traité de cette question. Evoquant l’«impact de la baisse du prix du pétrole sur l’économie», le ministre de l’Economie a rappelé qu’après avoir atteint 114 USD, le prix du baril de pétrole a baissé de 54% entre le 20 juin dernier et le 17 janvier courant. En considérant que la correction progressive des prix ne se fera pas avant la fin de l’année en cours et face aux craintes du marché obligataire et aux incertitudes observées sur l’évolution des cours de l’euro vis-à-vis du dollar, les hypothèses devant permettre l’établissement du nouveau cadrage macroéconomique vont être revues à la baisse.

Dans la perspective d’une loi de finances rectificative, Régis Immongault a annoncé que le budget de l’Etat devrait enregistrer une baisse des recettes de l’ordre de 388 milliards francs. Malgré les efforts déjà annoncés dans la loi de finances initiale 2015, il préconise l’élaboration d’un «plan d’ajustement des dépenses». D’où le deuxième thème développé par le ministre du Budget : «Cadrage budgétaire et allocation des nouveaux plafonds». Dans cette communication, deux scénarii pour atténuer l’impact de cette baisse ont été présentés. Le premier vise le maintien du taux de croissance à 5% au-delà des 114,4 milliards de francs de dépenses nouvelles obligatoires, les dépenses en capital devant être augmentées de 50 milliards de francs grâce à la diminution des dépenses courantes. Le solde primaire, qui resterait néanmoins déficitaire, se situerait autour de 154,4 milliards francs.

Le second scenario, quant à lui, vise également à maintenir le taux de croissance à 5% au-delà des 114,4 milliards de francs de dépenses nouvelles obligatoires, les dépenses en capital devant être rehaussées de 50 milliards. Afin d’améliorer le solde primaire, les régies financières devraient améliorer les recettes hors pétrole de 125 milliards de francs. C’est dans cette optique que le ministre du Pétrole a développé le thème «Situation et perspective de l’évolution du secteur pétrolier et définition du nouveau modèle économique pour l’aval pétrolier : Gabon, producteur ou importateur net de produits pétroliers ? Les incidences sur le budget et le marché». A ce titre, il a notamment été relevé l’influence négative de la conjoncture pétrolière internationale sur la production nationale qui se traduit par le report des opérations de forages de trois puits et la revue à la baisse de la production estimée pour 2015, qui est passée à 10,01 millions de tonnes au lieu de 10,25 millions de tonnes attendues.

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