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Yémen: combats violents et confusion à Aden

Des personnes se tiennent sur un char calciné, le 29 mars à Aden.REUTERS/Stringer
Des personnes se tiennent sur un char calciné, le 29 mars à Aden.REUTERS/Stringer
Aden, deuxième ville du Yémen, est toujours le théâtre de violents combats entre partisans et adversaires du président, après huit jours de raids aériens menés par l’Arabie saoudite contre des rebelles chiites. Au moins 44 personnes, dont 18 civils, ont été tuées, ce jeudi, dans ces affrontements. Le palais présidentiel, qui a été un temps aux mains des rebelles a été évacué par ceux-ci ce 3 avril après des attaques aériennes.

A Aden au Yémen, les rebelles se sont finalement retirés du palais présidentiel ce 3 avril après des raids aériens, indique un responsable à l’AFP. D’après un témoin interrogé par l’agence française le 2 avril, « des dizaines de miliciens Houthis et leurs alliés, arrivés à bord de blindés et de transports de troupes » étaient entrés dans le palais Al-Maachiq. D’après des témoignages recueillis par l’AFP, les rebelles et leurs alliés, des militaires de la Garde républicaine restés fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont redéployés à Khor Maksar, un quartier proche dont ils ont pris le contrôle cette semaine. Des témoins racontent avoir vu des combattants armés de lance-roquettes, ainsi que des chars et des véhicules blindés circuler sur cette étroite bande de terre qui relie le centre d’Aden au continent. Les rebelles maintiennent donc la pression sur la deuxième ville du pays qui est aussi un port stratégique.

Les avions de combat de la coalition, qui avaient débuté leurs frappes le 26 mars, ont concentré leurs raids nocturnes sur divers campements militaires tenus par les rebelles et leurs alliés, au nord et au sud de la capitale Sanaa ainsi qu’à Hodeida (ouest) et à Taëz (sud-ouest), selon des sources militaires. Par ailleurs, des appareils de la coalition sunnite mise en place par l’Arabie saoudite ont procédé ce vendredi sur le quartier de Tawahi à des largages d’armes légères, d’équipements de télécommunication destinés aux combattants défendant le centre d’Aden.

Nombreuses victimes

Les combats ont fait de nombreuses victimes : 20 Houthis auraient ainsi trouvé la mort, selon une source militaire, de même que 18 civils et six membres des Comités populaires qui gardent la ville, d’après une source médicale.

Selon un habitant d’Aden, l’armée yéménite, ou ce qu’il en reste, aurait rallié les Houthistes sur le commandement de l’ancien président Ali Abdallah Saleh qui a gardé de solides amitiés au sein de cette armée. Ce serait donc des Comités populaires, pour la plupart de jeunes habitants d’Aden, qui se seraient emparé de plusieurs dépôts d’armes et de munitions, qui assureraient la défense d’Aden.

Situation confuse

Mais la situation reste néanmoins extrêmement confuse. A Ryad, le général Ahmed Assiri, le porte-parole de la coalition, a indiqué devant des journalistes que la situation à Aden était « stable ».

Dans la nuit, d’après une source portuaire, la coalition aurait parachuté vers le port d’Aden des vivres et des médicaments afin de venir en aide aux habitants de la ville, confrontés à un manque de produits de première nécessité.

En deux semaines, avec l’avancée des Houthis vers Aden, dans le Sud, les combats ont fait 519 morts et près de 1 700 blessés, a indiqué la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos, se disant « extrêmement inquiète » pour la sécurité des civils.

Publié le 02-04-2015 Modifié le 03-04-2015 à 13:52

Avec AFP

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