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Le Gabon, premier pays africain à apporter sa contribution à la conférence sur le climat de décembre à Paris

paris_climatLe Gabon est le premier pays africain à soumettre son plan d’action climat en amont de la conférence COP21 qui doit déboucher sur un accord universel en décembre 2015 à Paris, selon un communiqué de la direction de communication présidentielle transmis à l’AGP, mardi.

A sept mois de la tenue de la conférence de Paris sur le Climat, le Gabon vient de faire connaître aux Nations unies, le 31 mars 2015, la première contribution africaine. Cette « contribution prévue déterminée au niveau national » et la seule du continent à intervenir dans le délai recommandé du premier trimestre, rejoint le groupe pionnier des 35 premiers textes présentés à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques par la Suisse, l’Union européenne, la Norvège, la Fédération de Russie ou encore les États-Unis d’Amérique.

À travers cette contribution, qui fixe un objectif de limitation de la croissance des émissions de gaz à effet de serre pour 2025, le Gabon s’engage à réduire d’au moins 50% ses émissions par rapport à l’évolution prévue en cas de politique inchangée.

« Conformément aux décisions 1/CP.19 et 1/CP.20 et à son plan stratégique de développement le Gabon communique, à travers ce document, sa contribution définie au niveau national (INDC) pour lutter contre les changements climatiques et l’ensemble des informations relatives », indique le communiqué

« Les éléments repris dans la Contribution Nationale du Gabon sont la synthèse des ambitions et des politiques publiques du Gabon qui, au moment d’opérer un tournant dans son développement, fait le choix de s’engager résolument dans un développement durable, basé notamment sur des émissions de GES maîtrisées », poursuit le document.

« Cette soumission revêt un caractère doublement important pour le Gabon, en raison d’une part, de l’engagement du président de la République à mener une politique de développement durable et d’autre part, pour contribuer à l’effort mondial de réduction de la hausse de la température », souligne le texte.

Le nouvel accord de Paris entrera en vigueur en 2020 et habilitera tous les pays à agir pour empêcher la température mondiale d’augmenter de plus de 2 degrés Celsius et à saisir les nombreuses opportunités qui découlent d’une transformation mondiale nécessaire vers un développement propre et durable. En août 2014, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a promulgué une loi portant orientation du développement durable en République gabonaise.

Cette loi est axée sur le bien-être des générations actuelles et futures et fixe les principes fondamentaux du développement durable qui reposent sur la prise en compte concomitante des dimensions économiques, sociales et environnementales, de manière réaliste et équilibrée.

Plus de vingt ans après que le Gabon a adopté son premier code de l’environnement (1993), douze années après la création des parcs nationaux – qui couvrent 11% du territoire, le rapport homme-nature est constitutionnalisé par la volonté du chef de l’État, indique-t-on.

Se trouvent ainsi reconnus : le droit de l’État d’exploiter ses ressources et le patrimoine national de manière durable et équitable, le droit des citoyens gabonais à une vie saine, épanouissante et productive, et l’obligation d’exercer ses droits de manière à assurer, partout, la protection des milieux naturel et humain, précise cette nouvelle loi.

En décembre 2013, lors du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, Ali Bongo Ondimba avait invité l’Afrique à prendre conscience de l’urgence environnementale en préparant pour 2015 une stratégie nationale de développement durable intégrant les enjeux climatiques.

Le continent le plus vulnérable, soulignait le président gabonais, attend des solutions pérennes pour réduire la fracture de confiance entre les pays industrialisés et ceux en voie de développemen.

« Pour échapper à la ‘spirale infernale’ Pauvreté – Instabilité – Conflit – Dégradation de l’environnement, il nous faut promouvoir et consolider la croissance économique du continent par l’obligation faite de transformer les matières premières sur le sol africain, afin d’en rationaliser les prélèvements et créer les emplois nécessaires pour lutter contre le chômage d’une population de plus en plus jeune ». avait rappelé, Ali Bongo Ondimba.

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