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Ouverture d’une information judiciaire contre Maixent Accrombessi, directeur de cabinet d’Ali Bongo

Maixent Accrombessi… l’homme en question. © ny-forum-africa.com
Maixent Accrombessi… l’homme en question. © ny-forum-africa.com
Une information judiciaire a été ouverte vendredi à l’encontre du directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo Ondimba, Maixent Accrombessi, soupçonné d’avoir perçu illégalement de l’argent d’une entreprise française, a indiqué samedi une source judiciaire.

L’information judiciaire a été ouverte pour « corruption active et passive d’agents publics étrangers, abus de bien sociaux, blanchiment et recel de ces délits, faux et usage de faux », a précisé la source, confirmant une information de RFI et du Monde. Elle vise Maixent Accrombessi et Philippe Belin, président du groupe Marck, spécialisé dans la fabrication d’uniformes militaires.

Les enquêteurs cherchent à savoir si l’influent collaborateur d’Ali Bongo Ondimba a perçu de l’argent de cette société française en échange de l’attribution fin 2005 d’un marché public de sept millions d’euros au Gabon.

Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF) enquêtent sur différents virements, l’un d’environ 300.000 euros et six d’un montant total avoisinant les 2 millions d’euros, émis par le groupe Marck sur des comptes appartenant à des sociétés gérées par des proches de M. Accrombessi ou par lui-même.

Le directeur de cabinet d’Ali Bongo avait été interpellé lundi matin à Roissy et relâché quelques heures plus tard. L’ambassade du Gabon en France avait fait entre-temps parvenir au Quai d’Orsay une lettre attestant qu’il était en « mission spéciale » et donc protégé par l’immunité diplomatique. Sa garde à vue avait été levée et Maixent Accrombessi était rapidement retourné dans son pays.

« On verra s’il vient ou pas »

« Le juge d’instruction va sans doute le convoquer. On verra s’il vient ou pas », a relevé une source proche du dossier.

« Je suis à la disposition de la justice française dans les formes qui respectent la souveraineté du Gabon et le droit des personnes », a commenté Maixent Accrombessi sur Facebook. Sollicité, son avocat n’a pas fait de commentaires.

Plusieurs voix dans l’opposition gabonaise ont appelé à sa démission. Cette affaire ne « renvoie pas une bonne image de la présidence à l’opinion publique », a estimé Jean Eyéghé Ndong, vice-président de l’Union nationale, appelant sur RFI le président de la République à « en tirer les conséquences ».

D’origine béninoise et naturalisé gabonais, Maixent Accrombessi, 50 ans, était au moment de la passation du contrat avec Marck l’un des conseillers d’Ali Bongo, ministre de la Défense de son père Omar Bongo de 1999 à 2009. Cet ancien agent immobilier est devenu la cible des opposants, qui l’accusent de piller les caisses de l’Etat.

De son côté, Philippe Belin, placé en garde à vue mercredi soir dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), a été mis en examen vendredi et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de sortir du territoire.

Le président de Marck est déjà mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’homme d’affaires Michel Tomi autour de contrats passés entre la France et certains pays africains comme le Mali.

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