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Union nationale : Dissensions, incompréhensions, tensions…

Vincent Essono Mengué, le maire d’Oyem, en compagnie de Jean Ping à Bitam. © D.R.
Vincent Essono Mengué, le maire d’Oyem, en compagnie de Jean Ping à Bitam. © D.R.
C’est Le principal parti de l’opposition – 1 député, 8 sénateurs, 1 mairie, 1 Conseil départemental, des dizaines d’élus municipaux et départementaux- traverse une zone de fortes turbulences. Qui va arrêter l’escalade ?

Réhabilitée il y a sept mois, la formation politique dirigée par Zacharie Myboto est confrontée à des dissensions internes qui pourraient, si rien n’est fait rapidement pour contrecarrer le malaise actuel, mener ce parti à la scission. Deux de ses vice-présidents, Jean Eyéghé Ndong et Jean Ntoutoume Ngoua, ainsi que le maire de la commune d’Oyem, Vincent Essone Mengué, contestent la gouvernance Myboto. Dans une interview à l’hebdomadaire La Loupe, le maire de la capitale du Septentrion, également Responsable provincial de l’UN dans le Woleu-Ntem, fait connaître les griefs qu’il porte au Bureau exécutif de son parti. Primo, Vincent Essone Mengué dit ne pas comprendre pourquoi le directoire du parti ne l’a pas formellement informé de la procédure de désignation du candidat du parti pour l’élection législative partielle de Bitam. On se rappelle que Patrick Eyogho Edzang avait été désigné sans que le patron du parti dans le Septentrion ne soit informé. Cela a pu paraître surprenant aux yeux de certains militants et sympathisants, car, disent-ils, le parti est dirigé par des hommes d’expérience qui devraient ne pas ignorer, comme ils l’ont fait, la représentation provinciale du mouvement. Deuxio, venus pour apporter leur soutien, au début du mois d’août, au candidat Patrick Eyogho Edzang pendant la campagne à Bitam, les membres du directoire n’ont pas jugé utile d’en informer le Responsable provincial du parti dans la province…

Les militants de l’UN qui ne comprennent pas la démarche d’Essone Mengué s’interrogent toutefois. «Dans quel article des statuts est-il indiqué qu’il faut informer le représentant provincial de ceci ou de cela ? Pourquoi Essone Mengué qui brandit la rectitude a-t-il par après soutenu Jean-Michel Edou Sima, membre de l’UN qui se présentait en candidat indépendant, alors que celui-ci n’avait pas remporté la primaire et n’était donc pas le candidat du parti ? Pourquoi le maire d’Oyem a-t-il soutenu ce candidat, alors que René Ndemezo’o, son compère aux côtés de Jean Ping soutenait celui investi par le parti ?», questionne un jeune cadre du parti rencontré au siège de l’UN.

En tout cas, ce parti vient encore de se faire remarquer par une certaine intolérance : pendant la tournée de Jean Ping dans le Nord entre le 18 et le 28 août, certains membres de l’Union nationale ont sillonné des quartiers d’Oyem pour dissuader – sans succès au demeurant – les militants et sympathisants de ce parti à se rendre aux meetings et causeries de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, pendant que d’autres se chargeaient de faire diffuser des communiqués tout aussi dissuasifs sur la principale radio locale, Radio 9 ! Pourtant, la délégation de l’ancien élu d’Omboué comptait un bon nombre de dirigeants et de sympathisants notoirement connus de ce parti et du Front de l’opposition pour l’alternance, tels que Philibert Andzembé, Pierre Amoughé Mba et Fulbert Mayombo.

Union nationale contre Union nationale : qui l’eut cru ?

De même, dans certaines étapes de cette «belle tournée populaire», le sénateur de Libreville Jean Eyéghé Ndong, vice-président de l’UN, a du s’exprimer pour regretter solennellement de tels actes, révélant ainsi l’ampleur du «massacre», de la mésentente cordiale, de la haine montante et du mauvais climat qui prévaut actuellement parmi les composantes des forces du changement ! «Pourtant, a indiqué un proche du maire d’Oyem, ne serait-ce que parce qu’il s’agissait d’une délégation de l’opposition (Frontistes, Unionistes, Souverainistes,…), la tolérance aurait du prévaloir ; finalement, contre qui se battent-ils ? Contre Ping ou contre le pouvoir d’Ali Bongo ?». Un autre sympathisant de l’opposition affirme, comme l’a titré cette semaine l’hebdomadaire Nku’u Le Messager, que «la machine à perdre est en marche !»

Avant le Woleu-Ntem, Jean Ping et ses soutiens et sympathisants avaient sillonné une partie des provinces de l’Ogooué-Ivindo, du Haut-Ogooué et de la Ngounié, sans qu’un tel déferlement d’intolérance ne soit visible, ni même perceptible. Il va falloir beaucoup de trésors d’ingéniosité au directoire de l’Union nationale pour recoller les morceaux si épars…

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