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Attractions du Forum citoyen de Libreville : Tony O. Elumelu et son Africapitalisme

Personnalités des plus attendues au Forum citoyen de Libreville, le Nigérian, Tony O. Elumelu, 26e fortune mondiale, aura suscité plus que de l’espoir avec ses idées axées autour de l’Africapitalisme, ses programmes pour la jeunesse et le développement du continent africain, entre autres.

Vendredi 9 octobre. Le Forum citoyen de Libreville organisé par le journal Français Libération a été particulièrement marqué par «la rencontre avec Tony O. Elumelu». Alors qu’il avait déjà quitté le Gabon, le richissime homme d’affaires est revenu dans l’après-midi et a laissé entendre qu’il avait été appelé d’urgence par Muhammadu Buhari, le président de la République nigériane. Affable et très courtois, le milliardaire nigérian s’est fait le devoir de parler, pendant plus de deux heures à l’assistance venue nombreuse, de ses expériences, de ses échecs, de ce qui lui a permis de continuer à foncer, mais surtout de ses réussites et des actions qu’il entreprend désormais sur le continent et dans le monde à travers la Fondation Tony O. Elumelu : lutter contre la pauvreté. «Je ne suis pas surpris de ce que je suis aujourd’hui parce que j’ai rêvé et j’ai travaillé d’arrache pieds pour l’accomplir», a dit le milliardaire.

Si à son arrivée dans la capitale gabonaise, il avait, dans la foulée, rencontré les jeunes entrepreneurs du Gabon, au Forum citoyen de Libération, Tony O. Elumelu s’est plutôt adressé à tout le monde. L’Africapitalisme, sa vision, sa doctrine, sa philosophie pour le développement de l’Afrique a été, cette fois, plus amplement exposée afin que même les dirigeants puissent s’en imprégner. Il s’agissait de leur présenter un modèle pouvant les aider à changer leur mode de gestion, en mettant les entreprises privées au centre de leurs priorités, en encourageant l’initiative privée et en faisant la promotion d’autres actions de développement pouvant sortir les populations pauvres de la misère. Comme lors de la conférence qu’il avait déjà eu avec les jeunes gabonais, il a déclaré : «l’afrocapitalisme est ma vision pour le développement de l’Afrique au XXIème siècle. C’est un modèle qui repose sur le secteur privé. Ce dernier doit jouer un rôle important en investissant dans les secteurs clés, afin de pouvoir créer pour la prospérité partagée, pour les nations africaines».

Investir dans les générations futures. Car, ce sont elles qui vont bouleverser le secteur privé et booster la croissance africaine. Il a donc demandé aux gouvernants de miser sur la formation et l’investissement sur le long terme.

Philanthrope et néanmoins homme d’affaires, le président de la Fondation qui porte son nom, de la United Bank for Africa (UBA) et de Heirs Holdings s’est dit prêt à mettre en place un système de financement au bénéfice des opérateurs économiques du Gabon. Il a expliqué que l’octroi des subventions aux PME locales devrait s’effectuer à travers UBA-Gabon, donnant des conseils comme il en pleuvait, encourageant les uns et les autres à ne pas se décourager face aux écueils.

L’ambition de l’homme est de soutenir les porteurs de projets sur l’ensemble du contient, en vue de participer à la réduction de la pauvreté et la création de la richesse. Il estime à cet effet que l’Afrique peut trouver seule, à travers l’entrepreneuriat commercial et le développement du secteur privé, le chemin d’une croissance inclusive. Et d’appeler les Gabonais et les Africains à se familiariser avec l’africapitalisme, à se l’approprier pour le développement du continent. L’exemple en est déjà montré à travers la Fondation Tony O. Elumelu, qui finance 10 000 projets de jeunes entrepreneurs africains pour 100 millions de dollars, sur dix ans, à raison de 1 000 projets, chaque année. «Je veux, à travers cette fondation, aider les jeunes Africains à lancer leurs entreprises, créer des emplois et développer l’Afrique, ce continent qui a un grand potentiel et de nombreuses richesses», a déclaré le milliardaire qui pense que ces actions peuvent contribuer à freiner les potentiels candidats à la migration, mais aussi fixer les jeunes dans leur village, leur ville via une solution apposée au chômage.

Au terme de sa prestation au Forum citoyen de Libération à Libreville, Tony O. Elumelu a fait monter sur le podium deux des lauréats Gabonais de son programme de détection de jeunes entrepreneurs lancé en décembre 2014. Les deux jeunes femmes n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de «cet homme qui leur offre leur chance tandis que les riches milliardaires gabonais investissent plutôt à l’étranger». L’un d’elle a bénéficié de 60 millions de francs CFA pour développer sa marque de produits cosmétiques et M. Elumelu, via sa fondation, à mis à son service des ingénieurs pouvant l’accompagner dans ce projet.

Le souhait de Tony O. Elumelu est donc de voir plus de Gabonais participer à cette sélection de projets. Ce qui leur permettra à coup sûr d’être les Tony O. Elumelu de demain. Qui n’aime pas, cette Afrique-là ? L’Afrique qui gagne.

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