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À la 6è année du mandat en cours : L’autocélébration de Jean Marie Ogandaga

Le ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Modernisation des cadres juridiques et institutionnels s’est montré «tout à fait satisfait», le 21 octobre 2015, sur la matinale de Radio Gabon.

Avec son nouveau slogan, «l’obligation du travail est la contrepartie du droit au salaire», le ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Modernisation des cadres juridiques et institutionnels peut prétendre avoir fait mieux que ses prédécesseurs, voire beaucoup mieux que certains de ses collègues. Alors que les six premières années du mandat en cours sont loin d’avoir répondu aux attentes et espoirs des populations, au regard des échecs enregistrés dans la mise en œuvre de certaines réformes présentées comme «prioritaires» dans des secteurs aussi variés que le logement, le développement des entreprises, la lutte contre les crimes rituels ou la diversification de l’économie, Jean-Marie Ogandaga croit être un des rares ministres à tirer son épingle du jeu. Il n’a d’ailleurs pas caché sa fierté sur la matinale de Radio Gabon, le 21 octobre courant. A ses yeux, le nouveau système de rémunération est incontestablement un mobile de fierté, au point de minimiser le bras-de-fer qui dure depuis plusieurs mois au sein de son département, avec les débrayages répétés. «Les rémunérations n’avaient pas bougé au Gabon depuis 34 ans», a-t-il prétendu.

S’il a admis qu’«il n’y a de richesse que d’homme», le ministre de la Fonction publique, qui n’a pas cessé de se prendre pour une sorte de devin philosophe, estime qu’«un pays ou une entreprise qui oublie de gérer ses hommes, est un pays ou une entreprise qui va au suicide». Et pour éviter de se faire harakiri, la nouvelle gestion de l’agent public vise principalement à nettoyer les logiciels et à rafraîchir la machine. Selon lui, «on ne peut pas gérer plus de 100 000 agents dans une direction générale quelle que soit sa performance». Dans un premier temps, il a donc fallu penser à une «déconcentration» de l’administration publique afin de la rapprocher des administrés. «Il n’est plus possible de gérer de façon concentrée au niveau de la Fonction publique. C’est pourquoi notre action porte sur la déconcentration de cette gestion, c’est-à-dire faire en sorte que les particularités de chacun d’entre-nous soient prises en compte dans chacun des lieux d’évolution, en faisant en sorte que les différents corps de l’Etat soient gérés de façon optimale», a-t-il expliqué. Dans un second temps, l’objectif des réformes était de «définir clairement les missions de chaque agent».

Jean Marie Ogandaga s’est félicité de ce que les réformes aient également été engagées dans le traitement des retraites et départs volontaires. Or, dans le même temps, il n’a pas nié que ces questions, parmi les plus sensibles du moment, sont revenues au stade de projet, sinon qu’elles sont en réflexion. «Un programme de cette envergure, il faut éviter l’effet pervers. Il faut éviter les effets d’annonce», a-t-il tenté de nuancer, alors que l’opération lancée en octobre 2013 a été diversement appréciée.

Source : interview réalisée par Hass Nziengui et Kennie Kanga pour Radio Gabon

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