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À 10 mois de la présidentielle : La leçon de choses de Moukagni Iwangou aux mandataires de l’OIF

Face à la délégation mandatée par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, l’ancien président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance s’est appuyé sur des faits concrets pour faire la preuve de la nécessité d’initier des réformes institutionnelles à même de sécuriser le prochain scrutin présidentiel.

Pour une bonne partie de l’opinion, l’alternance démocratique est tributaire de réformes juridiques et institutionnelles consensuelles. A quelques mois de la prochaine présidentielle, ce point de vue semble partagé par l’ensemble des regroupements politiques de l’opposition. En tout cas, l’ancien président en exercice du Front de l’opposition l’alternance l’a clairement signifié aux membres de la mission d’information et de contact de la Francophonie conduite par l’ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien envoyé spécial du secrétaire général des Nations-unies en Afrique de l’Ouest, Ahmed Ould Abdallah, le 4 novembre courant.

Selon Jean de Dieu Moukagni Iwangou, l’actuel «modèle gabonais» fait de l’hérédité une garantie de contrôle de la mécanique étatique et donc des moyens de transmission du pouvoir. Pour ainsi dire, la loi et les institutions n’offrent aucune garantie quant à la tenue d’élections honnêtes. Surtout que le gouvernement se trouve exempté de fait du respect des lois et engagements. «L’institution du vote à un tour dans un État unitaire de faible démographie et de faible étendue, ne postule pas du vote honnête. Il vise à enlever des victoires à la hussarde, et à renvoyer l’opposition devant la Cour constitutionnelle, le juge du contentieux électoral. Le mandat au sein de la Cour constitutionnelle est de sept ans, renouvelable une fois. Depuis sa création en 1993, soit aujourd’hui 22 ans, la Cour constitutionnelle est dirigée par Marie Madeleine Mborantsouo, dont le mandat n’arrête pas de se renouveler. Elle est liée au président sortant et au président en exercice par une relation de parenté avérée, qui constitue une cause de suspicion légitime, et un motif de récusation prévu par la loi, motif toujours rejeté par le gardien de la loi», a-t-il exposé en guise d’illustration. «La loi électorale institue une obligation annuelle de révision des listes électorales. Depuis deux ans, et à sa seule discrétion, le gouvernement a pris la liberté de ne pas respecter la loi. Les listes actuelles, non révisées depuis deux ans, sont illégales», a-t-il poursuivi. «Le changement ne viendra au Gabon ni par le miracle de Jésus-Christ ni par la bonne volonté des Bongo. Le changement ne viendra pas non plus au Gabon par les urnes, mais par la mise à plat des institutions, avant la tenue de la prochaine élection présidentielle et la création d’une assemblée constituante qui permettra au pays de se doter d’une Constitution conforme à son aspiration à la démocratie», a-t-il martelé.

Pour la délégation dépêchée par la secrétaire générale de la Francophonie et dont la mission est d’entreprendre des actions pouvant concourir à restaurer le dialogue au sein de la classe politique et, le cas échéant, apporter un concours technique aux institutions électorales en vue de permettre la tenue d’un scrutin libre, fiable et transparent, les choses semblent désormais un peu plus claires au regard de la succincte présentation de l’ancien président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance.

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