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Fermeture des établissements illégaux de microfinance, de change et transfert d’argent à Libreville

Le ministre gabonais en charge de l’Economie, Régis Immongault a diligenté ce mercredi à Libreville, une opération de fermeture des établissements opérant de façon informelle dans le transfert d’argent, le change manuel, ainsi que la collecte et l’épargne. 47 d’entre eux ont donc été frappés par la mesure, à titre conservatoire.

L’inspecteur général des services à la direction générale de l’Economie, Fidèle Magouangou, a mené les opérations sur le terrain, sous escorte policière. Une escorte d’officiers de police judiciaire, aidés des éléments de la Brigade anti criminalité (BAC) mandatés par le procureur de la République.

Trois équipes ont ainsi été déployées pour saisir les gestionnaires de ces structures dont certaines ont été fermées à titre conservatoire.

« Nous fermons pour protéger les dépôts des épargnants. Nous allons donc auditionner les responsables, geler les comptes, vérifier ce qui est dans les comptes, et si possible auditionner les principaux actionnaires. Et si les fonds disponibles dans les banques ne sont pas suffisants, nous saisirons leurs actifs et leurs biens », a indiqué M. Magouangou.

Après le scandale BR Sarl, un établissement de microfinance qui a récemment floué ses épargnants, 900 au total, le gouvernement veut prévenir d’autres cas similaires. Ce, en attendant les conclusions d’une commission mise en place depuis trois mois par le ministère de l’Economie. Laquelle mène une réflexion en profondeur sur cette question.

Le médecin après la mort, pensent les Gabonais, mais ‘’Arambo’’ (le ministère de l’Economie) se dit également victime d’une entourloupe de la part de ces structures et découvre seulement maintenant l’existence de plusieurs d’entre elles.

Derrière la principale activité de vente de vêtements, d’agence de voyage, de cyber café ou autres, ces structures offraient d’autres services, notamment la collecte de fonds, le transfert d’argent et le change manuel,sans agrément délivré par l’autorité monétaire, la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC). Ce démantèlement a pris du temps, relève-t-on du côté du ministère de l’Economie.

Sur ces griefs, Global invest, Ariane finance, Sommet express, CEGEC, Kaou finances, Wari, GBC, Mbolo box 21 et consorts ont été fermés. Leurs responsables risquent gros, car selon le règlement n°01/02/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, les sanctions prévues sont définies à l’article 58 de ce règlement.

« Sans préjudice des sanctions que pourra prendre, du même chef, la Commission bancaire, sera puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à deux (2) ans et d’une amende de 100 000 francs à 10 millions de francs, ou seulement de l’une de ces deux peines, quiconque, agissant soit pour son compte, soit pour le compte d’une personne morale aura contrevenu aux dispositions et aux textes d’applications du présent règlement pour : défaut d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de microfinance tel que définies à l’article 1 ; poursuite des activités d’établissement de microfinance après retrait d’agrément. ».

Le gouvernement a décidé de mener une opération d’assainissement du système financier gabonais. L’espoir à présent est de voir ces structures payer les taxes sur les transferts de fonds (TTF), contribuer à l’impôt, verser des cotisations de leurs employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

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