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À Tchibanga, Divungui appelle au dialogue inclusif pour «prévenir le chaos»

«Pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos», le président de l’Adere a vivement appelé, tout dernièrement à Tchibanga, à un dialogue national inclusif où seront abordées toutes les questions, sans tabou.

L’époque où le Front de l’opposition pour l’alternance parlait d’une même voix est décidément bien loin derrière dans le temps. Alors que la frange conduite par Jean Ping s’active pour l’élection présidentielle d’août 2016 et rejette l’idée du dialogue inclusif, voilà que d’autres voix, divergentes, s’élèvent. Après l’Union nationale (UN), l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) appelle à l’organisation immédiate de ce conclave qui réunirait la classe politique et la société civile. C’est son président, Didjob Divungi Du Ndinge qui l’a réclamé, lors d’une grande causerie politique animée récemment à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga.

«Le dialogue auquel nous, le Front, acceptons de participer doit être inclusif, pour permettre l’implication de toutes les forces vives de la nation et notamment la société civile ; sans tabou, pour traiter de tous les aspects (institutionnel, politique, économique, social et culturel) de la crise profonde que vit notre pays ; décisif, pour que ses résolutions et recommandations s’imposent à tous ; organisé, dans un cadre approprié, avec l’implication, avant, pendant et après, de l’ONU, de l’UE, de l’UA et de l’OIF notamment, pour la préparation, la facilitation et le suivi des actes qui en seront issus», a martelé Divungi.

Le président de l’Adere se démarque ainsi de Jean Ping et ses partisans qui estiment que le dialogue inclusif est une perte de temps. Ces derniers accusent d’ailleurs les partisans de ce conclave d’être de mèche avec le pouvoir et de travailler au maintien d’Ali Bongo au pouvoir. Mais pour Divungi, les voix qui réclament aujourd’hui le dialogue sont de plus en plus nombreuses et Ali Bongo devrait les entendre «pour l’intérêt suprême de la nation».

«Appelé par la communauté internationale depuis décembre 2014, pour prévenir le risque d’un véritable chaos pour notre pays, Les assises démocratiques nationales de la société civile libre, tenues en août 2015, ont entre autres moyens de sortie de crise, vivement recommandé la tenue de ce dialogue. A l’issue de leur récente assemblée plénière ordinaire, les évêques du Gabon soulignent avec inquiétude la gravité de la crise multiforme que vit le Gabon et qu’ils avaient déjà constatée et qualifiée en 2015. Et ils préconisent également la tenue d’un «dialogue franc et sincère… qui permettra à la vérité de se manifester et à la justice de se réaliser», a-t-il rappelé avant de marquer son étonnement face à la surdité dont fait montre le président de la République. «Ali Bongo peut-il continuer ainsi à être sourd à tous ces appels, nous faire croire qu’il aime ce pays et qu’il peut encore prétendre le diriger ?» s’est interrogé Didjob Divungi Di Ndinge.

Pour lui, l’entêtement du président de la République n’augure point de lendemains meilleurs pour le pays qui risque de «sombrer dans le chaos» si ses enfants ne se parlent pas. «Nous ne voulons pas du chaos dans notre pays. C’est la raison pour laquelle nous avons favorablement accueilli la proposition de la communauté internationale d’appeler la classe politique et toutes les forces vives de la nation à un dialogue», a conclu Divungi Di Ndinge.

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