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Présidentielle 2016 – Gabon : quand Louis Gaston Mayila s’allie à Jean Ping

C’est parce qu’il considère Jean Ping comme le « primus inter pares » appelé à devenir « le président du partage » que Louis Gaston Mayila l’a rejoint dans sa quête de la magistrature suprême.

Par notre correspondant à Libreville, Pierre-Éric Moog Batassi

Le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR, opposition), ancien vice-Premier ministre et ex-président du Conseil économique et social (CES) du Gabon Louis Gaston Mayila a officialisé le 6 février 2016 à Libreville son alliance politique avec Jean Ping, candidat à la future présidentielle gabonaise.

Jean Ping, le premier parmi les égaux
Le président de l’UPNR a rompu le silence le 6 février 2016, à l’occasion d’une causerie politique qu’il a organisée dans sa résidence de Montagne-Sainte à Libreville, et a mis un terme à la rumeur, laquelle le disait candidat à la présidentielle gabonaise, qui devrait se tenir au mois de septembre 2016. « J’ai quitté le parti au pouvoir et je suis dans l’opposition que j’essaie de rassembler. Pendant que les leaders de l’opposition se tapent et se tiraillent, Jean Ping est en train de montrer la voie à suivre. Je dois le soutenir et travailler avec lui pour amener ceux qui hésitent encore à se positionner. La candidature de Jean Ping n’est pas parfaite, mais perfectible. Il n’est pas le meilleur d’entre nous, mais le primus inter pares, c’est-à-dire le premier parmi les égaux. S’il est élu, il doit être le président du partage, partage des responsabilités, partage des orientations. L’Afrique ne veut plus des présidents de droit divin », a déclaré le président de l’UPNR, justifiant le soutien de son parti à l’ancien président de la commission de l’Union africaine.

Une alliance pour le partage
Aux dires de M. Mayila, le directoire de l’UPNR et l’équipe de Jean Ping sont actuellement en négociations, en vue de l’élaboration d’un programme de société et la mise en place d’une stratégie de campagne électorale dans la perspective de la future présidentielle. « Nous n’attendons pas un messie, mais un leader capable d’écouter, de fédérer, de comprendre, de partager et de répondre à toute chose qui nous manque cruellement aujourd’hui. Le pays a besoin d’un homme capable d’assurer le développement du pays et le bien-être des Gabonais, ainsi qu’une meilleure répartition du revenu national, pour assurer une égalité des chances à tous, pour protéger les faibles, la veuve et l’orphelin», souligne M. Mayila, estimant que Jean Ping est « l’homme de la situation ».

Mayila, un soutien de taille pour Jean Ping
Louis Gaston Mayila, probable futur Premier ministre en cas d’élection de Jean Ping à la magistrature suprême, figure parmi les grands soutiens politiques du fils d’Omboué, qui devrait affronter le candidat du Parti démocratique gabonais à la prochaine présidentielle. Son parti, l’UPNR, compte un député à l’Assemblée nationale et quatre conseillers départementaux et municipaux. Ce qui n’est pas négligeable dans un pays où le parti au pouvoir domine à plus de 96 % l’ensemble des collectivités locales. Les cadres de l’Union des forces pour le changement (UFC) et de l’Union des forces pour l’alternance (UFA), ainsi que les signataires de la charte de l’opposition du 23 mars 2015, dont un grand nombre étaient visibles samedi dernier à la résidence de M. Mayila, pourraient tous suivre ce dernier dans sa nouvelle aventure politique. « J’appelle ceux qui hésitent encore à nous retrouver rapidement. Mettons un terme aux conflits d’ego. Soutenons Jean Ping et regardons l’avenir avec espoir. Toutes les autres candidatures de l’opposition qui se déclareront en dehors de sa candidature seront tout simplement des candidatures de la division. Il faut être vigilant », a lancé le président de l’UPNR.

Assurer la transparence électorale
Louis Gaston Mayila a demandé l’organisation d’un dialogue national inclusif, avant la tenue de la future présidentielle. Selon lui, ce dialogue devrait permettre la mise en place des conditions pouvant assurer la tenue d’un scrutin présidentiel libre et transparente. « Nous savons tous que même les membres du gouvernement ne voteront pas pour Ali Bongo Ondimba, qui prépare un coup de force pour revenir aux affaires. Personne ne veut plus de lui à la tête de l’État. Nous ne devons pas baisser les bras. Nous devons tout faire pour éviter le tripatouillage des urnes. C’est feu Pierre Mamboundou, qui avait gagné le scrutin de 2009. Sa victoire a été volée. Notre rôle aujourd’hui est de mobiliser le peuple afin d’assurer la transparence électorale », a souligné maître Louis Gaston Mayila, très critique envers l’entourage du président Ali Bongo Ondimba.

De nombreux soutiens à Jean Ping
Avant Louis Gaston Mayila, de nombreux cadres politiques de l’opposition avaient déjà rallié le camp de Jean Ping. Notamment Pierre Amoughe Mba, Albert Ya Ngari, Alphonse Louma, l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, l’ex-ministre d’Omar Bongo René Ndemezo’o Obiang, Benoit Joseph Mouity du Parti gabonais du progrès (PGP) et une majorité des leaders et des partis du front de l’opposition pour l’alternance.

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