La colère des grévistes ne diminue pas. Des malades, mêmes les cas les plus extrêmes, ne sont pas reçus. Les manifestants accusent le ministre de la santé de ne chercher aucune issue.

En grève depuis quelques jours, la coalition des syndicats de la santé et de la prévoyance sociale semble avoir décidé de durcir davantage son mouvement. Dans la journée de jeudi, réunis au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), lieu de leur piquet de grève, les agents de la santé ont organisé une sorte de rite, une cérémonie funéraire, simulant l’enterrement de Paul Biyoghe Mba, actuelle ministre d’État, chargé de la santé et de la prévoyance sociale.

Les conséquences de cette grève qui dure depuis plusieurs jours se font ressentir chez les populations démunies. Des gabonais, dépourvus de moyens financiers pour se faire soigner dans les structures sanitaires privées, sont quel que soit le cas, renvoyés à l’entrée du CHUL.

Les revendications des grévistes n’ont pas changé : paiement de la Prime d’Incitation à la performance et des rappels de salaires, organisation des concours professionnels et l’amélioration de la situation de la main d’œuvre non permanente.

Georges-Maixent Ntoutoume