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Candidature d’Ali Bongo : Ça ne passe pas à l’Union nationale

Suite à la déclaration d’Ali Bongo de postuler un nouveau mandat présidentiel, le président de l’Union nationale a exprimé sa détermination à ne pas permettre l’aboutissement de cette candidature.

Pour l’Union nationale (UN), la candidature du président de la République à sa propre succession est inopportune. Ayant promis de lui opposer «une résistance farouche», ce parti voit d’un mauvais œil la volonté d’Ali Bongo de briguer un deuxième mandat, alors que de sérieux doutes subsistent quant à sa situation administrative. «(Le candidat du Parti démocratique gabonais) n’a, par devers lui, que des faux. C’est un faussaire. (…) Il ne peut et ne doit, de ce fait, être candidat», a affirmé le président de l’UN, le 3 mars courant à Libreville.

Zacharie Myboto a appelé les Gabonais et la communauté internationale à faire barrage à cette «nouvelle candidature inconstitutionnelle», perçue comme «une énième provocation». «L’heure est grave, ce n’est plus l’affaire des seuls politiciens», a-t-il lancé. Pour lui, Ali Bongo a décidé de plonger le Gabon dans une «grave situation». «Oui, comme le 3 septembre 2009, M. Ali Bongo Ondimba prépare un nouveau coup de force. Qu’on en juge par les recrutements massifs au sein des forces de défense et de sécurité ces derniers mois, l’achat récent de nombreux équipements anti-émeutes et, cerise sur le gâteau, le regroupement, dans la même concession, à l’ancien Delta postal, du ministère de l’Intérieur, la Commission électorale nationale autonome et permanente et le Commandement en chef des forces de police nationale», a-t-il indiqué, soulignant qu’outre ce «dispositif militaro-administratif», le président de la République bénéficierait d’un fichier électoral taillé sur mesure. «Le fichier électoral biométrique conçu par Gemalto est aujourd’hui sous le contrôle exclusif du ministre de l’Intérieur avec un nouvel opérateur venant du cabinet civil à la présidence de la République», croit savoir le président de l’UN.

L’UN s’accorde à penser que la candidature d’Ali Bongo compromet la cohésion sociale. «Nous rappelons à M. Ali Bongo Ondimba qu’il a juré, en prêtant serment le 16 octobre 2009, de préserver le peuple gabonais de tout dommage. En organisant un passage en force, il expose ce peuple à tout dommage dont il portera à jamais la lourde et historique responsabilité et avec lui tout complice dans cette forfaiture. Un autre rappel constitutionnel non moins important : l’hymne national de la République gabonaise est la Concorde qui invite à l’entente, à l’union et à la fraternité entre Gabonaises et Gabonais», a-t-il avancé, avant de renchérir : «En organisant un passage en force, M. Ali Bongo Ondimba invite plutôt à la division, à l’affrontement et à la violence parce qu’il sait pertinemment que les Gabonaises et Gabonais n’accepteront pas cette démarche dictatoriale». Le ton est donné.

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