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Bilan du septennat : Mays Mouissi note durement Ali Bongo

Récemment invité sur TV5 Monde Afrique, l’analyste économique estime que le taux de réalisation du programme du président de la République est de 30%.

A moins de quatre mois de la présidentielle, le président de la République est l’objet de vives critiques. D’aucuns croient savoir que tout part des objectifs qu’il s’est fixé, de ses promesses et du bilan qu’il est devra défendre. Pour certains observateurs, parmi lesquels Mays Mouissi, ce désamour n’a rien d’étonnant.

Récemment amené à aborder la situation économique du Gabon sur l’émission «Et si vous disiez toute la vérité», diffusée le 26 mars dernier surTV5 Monde Afrique, l’analyste économique a estimé que ce sentiment d’inimité est, en grande partie, dû au bilan d’Ali Bongo. «Tout part du bilan du président de la République. (Il) a beaucoup promis et, in fine, a peu réalisé», a expliqué Mays Mouissi, qui a dit fonder son appréciation sur l’analyse du projet de société proposé en 2009 et les actions réalisées. L’analyste a dit être parvenu à un taux de réalisation d’environ 30%. Un résultat qui est loin de faire les affaires d’Ali Bongo, qui n’a pas cessé de multiplier les sorties sur le terrain depuis sa déclaration de candidature. Pour l’analyste, cette faiblesse de résultat est loin d’être liée à la crise de l’industrie pétrolière comme aime à le dire la majorité au pouvoir. «Un septennat, c’est long, sachant que la plupart des pays en Afrique ont des quinquennats», a-t-il estimé, ajoutant : «Le septennat d’Ali Bongo s’est déroulé dans une phase où les prix du pétrole étaient relativement hauts». Et de poursuivre : «Le potentiel et les potentialités qu’il y a eu pendant le mandat n’ont pas été exploités».

Preuve que «la gestion n’a pas toujours été efficiente», de 2009 à 2016, la dette aurait augmenté de 144%, à en croire l’analyste économique selon lequel la même dette se situe aujourd’hui autour de 3 300 milliards de francs. Le taux d’endettement du Gabon a été évalué à 42% du PIB quand le plafond national est fixé à 35%. L’autre raison expliquant le divorce de certains élus d’avec le président de la République serait la gestion des finances publiques. Là encore, le bilan est peu glorieux. «La loi des finances ne retrace plus toutes les dépenses de l’Etat, tel que cela doit être fait», a-t-on appris.

S’il s’est refusé à considérer que le bilan d’Ali Bongo est «calamiteux», Mays Mouissi a reconnu que des réalisations ont été faites mais que celles-ci n’ont pas été suffisantes par rapport aux engagements pris en 2009. «Il serait bon pour ce pays que les personnes qui ont été eux-mêmes aux affaires fassent leur propre bilan, identifient ce qui n’a pas marché et ce qui a mieux marché. (Parce qu’) un bilan où 70% des promesses n’ont pas été tenues n’est pas un bon bilan, et cela devrait remettre en cause le président», a tranché Mays Moussi.

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