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Ali Bongo : «Si les élections sont libres et transparentes, j’accepterai le résultat»

Dans un entretien accordé à France 24, diffusé en partie le 24 août, avec la promesse d’être diffusé intégralement le jeudi 25 août, le président sortant promet d’avoir une posture de démocrate en cas de défaite.

La nouvelle peut soulager de nombreux Gabonais. Car dans ce qui s’apparente à un duel à mort entre les deux principaux challengers de cette élection, Jean Ping et Ali Bongo, le spectre d’un péril auquel serait exposé le peuple Gabonais, du fait d’une détermination à aller jusqu’au bout de part et d’autre, une telle annonce est de bonne augure.

Convaincre par les actes est manifestement l’option choisie par Ali Bongo pour s’offrir une éventuelle réélection. En précisant s’en remettre aux résultats sortis des urnes, sur deux plateaux de télévision en l’espace d’une semaine (Vox Africa et France 24), le président sortant envoie des signaux d’une décrispation, si cela ne dépendait que de lui.

Seulement, Ali Bongo affirme respecter le verdict des urnes à la condition que cette élection soit libre et transparente. Mais quels indicateurs lui donneraient cette assurance ? Il ne l’a pas dit. Il reste toutefois persuadé de sa reconduction à la tête du pays, car, pense-t-il, «J’ai un bilan et je suis déterminé à gagner ces élections. Je pense que je suis en pole position. Je suis très motivé, en bonne santé et surtout j’ai une ambition pour mon pays et pour mes compatriotes».Le candidat du PDG dit avoir grandi dans le système, il le connaît et constitue donc la pièce crédible pour apporter le changement.

Interrogé sur la question très débattue de sa filiation, le président sortant voit dans les accusations de l’opposition l’expression d’une incapacité à proposer aux Gabonais une offre politique crédible. «Je suis bien celui que je prétends être. Pour le reste, il ne s’agit que de boules puantes, selon l’expression de Georges Pompidou. Voilà une opposition qui manque d’idées et de créativité et qui est en pleine paralysie intellectuelle, qui n’a rien d’autre à faire que de parler de mon acte de naissance plutôt que d’aller au devant des Gabonaises et des Gabonais pour présenter leurs vrais projets de société. Un projet de société ne peut pas être basé sur un acte de naissance. Du reste… mon acte de naissance, ils sont allés le chercher jusqu’à Nantes, ils l’ont trouvé. Je ne suis pas sûr qu’à Nantes ils trouveraient les leurs», a indiqué Ali Bongo.

Pour lui le ralliement des candidats autour de Jean Ping est plutôt une opportunité pour sa candidature. En affirmant qu’ils se sont partagé le gâteau, les membres de l’opposition viennent de fragiliser leur vote, estime-t-il. Cependant, à propos de l’implication supposée de Jean Ping dans des affaires compromettantes, Ali Bongo soutient que les faits sont là et la justice suit son cours. «M. Ping est englué dans des affaires, des affaires où le Gabon a été floué. Et ce sont des accusations très sérieuses que la Justice gabonaise porte contre son fils qui est accusé d’avoir profité dans le cadre d’obtention de contrats surfacturés», accuse le candidat du PDG.

Auteur : Alain Telly Moanda

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