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Gabon : Bolloré reprend les parts de Necotrans dans le terminal à conteneurs d’Owendo

Le groupe français de logistique Necotrans entend dorénavant se consacrer exclusivement à ses activités dans le vrac au Gabon.

Cela fait suite à la cession, en fin de semaine dernière selon nos informations, de ses 49 % dans la Société des terminaux de conteneur du Gabon (STCG). Bolloré, jusque-là actionnaire majoritaire (51 %) de la STCG, opératrice du terminal à conteneurs du port d’Owendo, au sud de Libreville, a été déclaré repreneur de la part de Necotrans dans le cadre d’un appel d’offres.

Ce passage au tout vrac s’inscrit dans le plan de redéploiement stratégique vers les terminaux spécialisés impulsé par Grégory Quérél depuis Paris. Le jeune patron de 38 ans, qui assume pleinement cette transition, est PDG du groupe Necotrans depuis 2013.

Les détails financiers de la transaction ne sont pas connus, mais Gregory Quérel dément qu’elle vise à renflouer les caisses de Necotrans, affectées par le rachat fin 2015 de Mining Company Katanga (vendu par la famille de l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi), rappelant qu’il y a un décalage d’un an entre les deux opérations.

La vente a été négociée au sommet entre Quérel et Philippe Labonne, directeur général adjoint de Bolloré Transport & Logistics et directeur général de Bolloré Ports. Joël Krief et AbdelNor Chehlaoui, associés gérants de la banque d’affaires parisienne AM Capital, ont conseillé Necotrans dans cette opération. Bolloré s’est imposé face à une demi-dizaine de concurrents, dont un fonds d’investissement spécialisé dans la logistique, un spécialiste asiatique du secteur et deux entreprises consoeurs déjà présentes en Afrique. L’identité des participants reste confidentielle.

Désormais sorti de STCG, le groupe français peut travailler à revigorer Necotrans Gabon, sa deuxième plus importante filiale en Afrique, avec environ 400 employés. Elle est présidée depuis mi-2015 par Jean-Denis Amoussou, conseiller du président Ali Bongo Ondimba, et dirigée par Geert Van Gansbeke, ancien des équipes logistiques africaines du conglomérat danois Maersk et de la filiale nigériane du belge DEME Group (génie civil).

Necotrans Gabon est présent sur la manutention du vrac aux ports de Libreville et de Port-Gentil. L’entreprise a connu une année 2015 et un premier semestre 2016 très difficiles, du fait du marasme de l’industrie pétrolière. Plusieurs dizaines d’employés – mais beaucoup moins que les 120 postes évoqués dans la presse gabonaise selon la direction de Necotrans – ont été remerciés durant la première moitié de l’année. Une phase de restructuration nécessaire, mais désormais dépassée, insiste le management de Necotrans.

Le groupe français, qui détient notamment des concessions de manutention au Congo, au Cameroun et au Sénégal, enregistre environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires par an, réalisé à 95 % en Afrique.

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