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Gabon : Dieudonné Minlama Mintogo refait l’actu

Le président du parti Ensemble pour la République (EPR) s’est prononcé sur les violences des membres de la diaspora, les conditions de mise en œuvre des actes du dialogue et l’attitude de la communauté internationale sur la crise post-électorale au Gabon.

Les violences des membres de la diaspora

Les violences exercées par certains membres de la diaspora gabonaise établie aux Etats-Unis et en France sur des officiels continuent à susciter une vague d’indignation au pays. En juin dernier alors que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, se trouvait à New-York aux Etats-Unis pour prendre part au sommet de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur les océans, à l’invitation de son secrétaire général, Antonio Guterres, certains membres de sa délégation ont été agressés par des ressortissants gabonais.

Quelques semaines après, c’était au tour d’Edouard-Pierre Valentin, opérateur économique d’origine française installé au Gabon et beau-père du président Ali Bongo Ondimba qui se faisait violenté et humilié par des Gabonais à Paris.

Face à ces agressions à répétition, Dieudonné Minlama Mintogo est sorti de sa réserve pour dénoncer et condamner de tels actes. «Je voudrai aujourd’hui exprimer ma désolation et ma honte face à ce genre de comportements qui s’apparentent beaucoup plus à la barbarie qu’à l’expression de la démocratie. Ces comportements ne cadrent ni avec nos us et coutumes, ni avec la pratique démocratique. Je condamne fermement avec la plus grande énergie ces dérives irresponsables et anarchiques».

Au cours d’un échange avec la presse le 4 juillet dernier à Libreville, le président du parti Ensemble pour la République (EPR) a tenu à exprimer sa solidarité et son soutien à la victime et au couple présidentiel. Avant d’interpeller les Gabonais de l’extérieur sur la dangerosité de tels actes et inviter les uns et les autres au calme.

«Il me parait clair que si ce type de comportements venait à perdurer nous ne serons pas loin d’assister à des règlements de compte en série qui peuvent aboutir à des complications encore plus graves. J’appelle donc la diaspora et ses soutiens locaux à la raison et à la responsabilité. Le Gabon est un petit pays et tout le monde se connait. Je demande aux uns et aux autres d’arrêter de jouer avec le Feu : la violence n’est pas un jeu ! La violence n’épargne personne !»

Mise en œuvre des actes du dialogue

Le deuxième point portant sur les conditions de mise en œuvre des actes du dialogue politique initié par Ali Bongo Ondimba a permis à l’orateur de juger positifs les actes de cette grande messe.

Pour Dieudonné Minlama Mintogo, en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui intègre les différentes sensibilités du pays, conformément aux résolutions de ces assises, il faut accorder du temps au président de la République pour plus de sérénité.

«En effet, nous ne devons pas oublier qu’en dehors des Actes du dialogue, ce gouvernement devra aussi mettre en œuvre les mesures de relance économique négociées avec le FMI et aussi trouver les solutions à la crise sociale qui continue à secouer notre pays. Ce gouvernement, de part sa composition devra rassurer la communauté nationale et internationale sur sa capacité à atteindre les objectifs visés», a-t-il précisé.

Et d’ajouter : «A cet effet, au-delà des calculs politiciens, je pense que le soutien ou la participation au dialogue, le devoir d’exemplarité, l’éthique, l’intégrité et l’efficacité devraient être les bases sur lesquelles le président devra s’appuyer pour bâtir cette nouvelle équipe».

Quant à la mise en place du Comité de suivi, chargé de veiller à l’application des recommandations du dialogue, Dieudonné Minlama Mintogo propose que toutes les forces vives ayant pris part à ce dialogue en fassent partie.

Il suggère également à «toutes les forces politiques ayant pris part au dialogue de saisir collectivement la Cour Constitutionnelle pour demander un nouveau report des élections législatives avec pour corollaire une nouvelle prorogation du mandat des députés actuels.»

L’attitude de la communauté internationale sur la crise post-électorale au Gabon

Pour Dieudonné Minlama Mintogo, l’élection présidentielle qui a été marquée par la réélection d’Ali Bongo Ondimba est loin derrière. Il est temps de regarder vers l’avenir. Même si le Gabon continue de bénéficier de l’attention de la communauté internationale, mais continue de faire l’objet de nombreuses tentatives de déstabilisation.

«Je demande aux uns et aux autres de cesser de jeter de l’huile sur le feu. Par contre, je les encourage à nous aider dans le renforcement de la démocratie, de l’état de droit, de la stabilité du pays et de la réconciliation nationale. C’est de ça dont le Gabon a le plus besoin aujourd’hui! N’oublions pas que quelques erreurs de casting ou de communication ont déstabilisé des régions entières au Sahel avec la Libye, en Irak, en Syrie, au Burundi», a-t-il souligné.

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