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Négligence médicale : Une pratique courante au Gabon !

Des malades traités dans des établissements publics critiquant la qualité des soins administrés ou pire la pertinence des traitements, cela devient monnaie courante sous nos cieux. Au point où les plus nantis n’hésitent pas à se faire suivre médicalement à l’étranger. Au Gabon, ils sont de plus en plus nombreux à décrier les « bavures » du corps médical.

Des malades traités dans des établissements publics qui se plaignent de douleurs, et ce, plusieurs mois après leur période de convalescence, des multiples opérations sur les patients pour la même pathologie, des prise en charge conditionnées par le payement préalable d’une caution. Des situations relevées aussi bien dans les établissements médicaux publics que privés. Et pour cause, l’appât du gain et la négligence professionnelle, poussée le plus souvent par des grèves à répétition dans le secteur de la santé, ont pris le dessus sur la norme. Au diable le serment d’Hippocrate ! Est-on tenté de croire. Un « capharnaüm » sanitaire qui ne manque pas de susciter le courroux des patients aux revenus modestes. Comment expliquer ce phénomène alors que plusieurs structures hospitalières de Libreville ont subi une véritable cure de jouvence ? La faiblesse des salaires justifie-t-elle les dérives décriées ?

Pas sûr ! A en croire ce docteur spécialiste en traumatisme (Ndlr : qui a requis l’anonymat), plusieurs facteurs expliquent ce fléau des temps modernes. D’une part, explique-t-il, il y a le refus de transition au niveau des centres médicaux. En effet, fait-il remarquer, une catégorie de spécialistes de la santé ayant plus de 30 ans d’expérience au Gabon refuse de céder la place à la nouvelle génération. Conséquence : les pratiques médicales de ces derniers sont forcément dépassées. Pire, avec l’âge certains n’arrivent même plus à supporter les contraintes de la profession. L’autre explication, soutient l’interlocuteur, est à rechercher au niveau de la motivation. « Mais pour un spécialiste de la santé, ce fait devrait être mineur car, la priorité première est de sauver le patient », explique-t-il. Comment dans ce cas faire face à ces déviances ? Pour le Docteur, la seule voie demeure la justice. Mais là encore prévient-il, « il faut que le cas soit constaté et prouvé ».

Pour bon nombre de patients, recourir à cette solution est utopique au Gabon où les cas de corruption sont légion dans le secteur de la justice. « La plainte ne peut pas aboutir ! », s’exclame catégoriquement un patient. Pour d’autres, tout est question de choix et selon cette catégorie, les pratiques dans certains établissements découlent parfois du comportement de certains patients malhonnêtes qui après avoir reçu des soins prennent la poudre d’escampette. « Pour la sécurité certains préfèrent le plus souvent demander de l’argent avant », explique un usager de service médical public. S’agissant des habitués de négligence médicale, il leur est vivement recommandé de se faire recycler ou simplement de partir à la retraite.

Michael Moukouangui Moukala

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