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Sogatra : La situation est toujours au point mort

En dépit de la volonté affichée lors de l’assemblée générale tenue le 10 août à Libreville, par le collectif des agents syndiqués pour reprendre le travail, la situation de la Société gabonaise de transport (Sogatra) reste bloquée.

Pas de reprise de travail à la Société gabonaise de transport (Sogatra). La grève lancée il y a plus deux mois pour réclamer 4 mois d’arriérés de salaires perdure. Les agents sont divisés sur la poursuite ou non du mouvement d’humeur, en dépit de la volonté affichée par le collectif des agents syndiqués de reprendre le travail.

Réuni en assemblée générale le 10 août à Libreville, le collectif des agents syndiqués a examiné la situation de paralysie généralisée dans laquelle se trouve la Sogatra.

A cet effet, ils ont invité leurs collègues à une prise de conscience, en modérant la grève, afin de reprendre l’activité professionnelle, ne serait-ce qu’avec le service minimum, tout en poursuivant les négociations avec la tutelle.

Leur démarche consiste à inviter les agents de la Sogatra à être réalistes, en ce qui concerne les différents points de revendications.

Selon le porte-parole du collectif des agents syndiqués, les points ayant conduit à la grève portent sur le paiement d’arriérés de 4 mois de salaires et la dette de 14 milliards accumulés auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

A ce jour, a-t-il expliqué, les agents ont perçu le salaire du mois de mai. Les autres mois sont sur le point d’être payés. Ces avancées devraient, selon Rodrigue Tsanga «constituer un motif de reprise de travail ne serait-ce que le service minimum».

Concernant les 14 milliards de francs CFA de dette accumulée auprès de la CNSS, Rodrigue Tsanga estime que ce dossier doit faire l’objet des négociations progressives avec la tutelle. Tout en reconnaissant les problèmes auxquels fait face l’Etat, Rodrigue Tsanga a invité le ministre de Transports à prendre le problème à bras le corps.

Leurs collègues du Syndicat des conducteurs et techniciens de la Sogatra (Sycotec) et une frange des membres Syndicat national de transport terrestre (Synatrat), ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, il ne saurait être question d’une quelconque reprise de travail.

Ces agents conditionnent la reprise du travail par le paiement intégral des arriérés de salaires et de la dette de 14 milliards de francs CFA auprès de la CNSS. Pour démontrer leur radicalisme, ces agents ont barricadé l’accès à la base de la Sogatra à leurs collègues du collectif des agents syndiqués. De la même manière, ils ont emporté les clés de contacts des véhicules de transport.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

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