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Gabon : De l’électricité dans l’air à Akanda

Les populations de Marseille II, Premier campement, Malibe et Angondjé Stade, dénoncent la spoliation de leurs parcelles par plusieurs Sci, notamment Kabi BTP de l’homme d’affaires français, Michel Tomi.

«Trop, c’est trop ! » C’est par ces propos que ces populations touchées par différents contentieux fonciers dans la commune d’Akanda ont tenu à exprimer leur ras-le-bol face à ce qu’elles considèrent comme une occupation illégale de leurs terres par SCI Kabi BTP, SCI Orchidée Bleu et SCI Avorbam.

Pour se faire entendre, elles se sont déportées chez le chef du quartier jeudi pour exprimer une énième fois leur mécontentement. Denis Andoung Zolo, président du Collectif des habitants de Marseille II, dénonce le manque de collaboration de l’ANUTTC qui n’a pas associé les riverains au moment de l’attribution de cet espace.

«Nous demandons qu’on nous foute la paix, nous demandons que l’on nous laisse tranquille, parce que nous avons les documents qui ont été donnés par l’ANUTTC, le conseiller en charge de l’habitat de monsieur le vice-Premier ministre, Bruno Ben Moubamba, nous a fait comprendre que c’est la faute de l’ANUTTC, parce qu’ils ont travaillé de manière unilatérale, ils n’ont pas été associés. D’où un autre problème, mais si l’ANUTTC a fait une erreur qu’elle assume pourquoi les populations doivent assumer ces erreurs», s’est-il alarmé.

«Nous assumerons nos responsabilités, nous ne sommes pas des bandits, en train d’aller barrer la route, casser. Nous revendiquons simplement nos droits, nous ne faisons pas de la politique. Nous revendiquons nos droits, parce qu’ici, c’est chez nous», a précisé Denis Andoung Zolo. Avant d’en appeler à l’arbitrage des pouvoirs publics.

Du côté de l’autorité traditionnelle, les manifestants veulent tout simplement être associés au développement de leur quartier et refusent également d’être spoliés de leur droit. «Les populations veulent le développement, mais un développement sans elles, elles le refusent. Les déguerpir pour venir récupérer leur terrain, les populations disent non. Elles ont un droit. Elles sont nées ici sur la terre de leurs ancêtres», a indiqué Christian Mihindou, représentant le chef du quartier Marseille II empêché.

Déterminées, ces populations comptent former une grande coalition pour défendre leurs droits. Affaire à suivre…

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