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Maganga Moussavou, ni opposition ni majorité

Officiellement installé dans ses nouvelles fonctions, le vice-président de la République a assuré que son action aux côtés d’Ali Bongo ne sera ni celle d’un opposant ni celle d’un membre de la majorité.

Quelques heures avant son installation, jeudi 24 août, dans ses nouvelles fonctions, Pierre-Claver Maganga Moussavou prévenait déjà dans une interview au quotidien L’Union que «l’opinion de (ses) camarades de l’opposition et les frictions personnelles n’auront pas droit de cité dans le cadre de (ses) missions». Le nouveau vice-Président de la République (VPR) s’est présenté en homme d’Etat, neutre et au-dessus de toute pression partisane, y compris de la part de la majorité au pouvoir.

«Ma préoccupation ne sera pas de savoir si je dois réagir comme opposant, mais simplement de remplir correctement les obligations [que le président de la République] me confiera. Mon unique préoccupation est la situation du pays», a prévenu le leader du Parti social démocrate (PSD).

Si pour Pierre-Claver Maganga Moussavou «nos oppositions naissent souvent des conflits d’opinions et d’intérêts et non de programme», son opposition à lui «est toujours liée à la manière dont on sert les populations».

Disant avoir conscience de ce que «la mission ne sera pas facile», l’ancien candidat du PSD à la présidentielle d’août 2016 n’a pas semblé craindre le fait qu’un VPR n’ait pas véritablement de pouvoir de décision. Il espère d’ailleurs œuvrer à la prise en compte de ses idées sur «la provincialisation», un concept qu’il défend depuis plusieurs années. «Mon souci principal est de voir les gens heureux et non malheureux. C’est dans ce sens que je reste préoccupé par la question de la décentralisation, qui permettra au pays, aujourd’hui extraverti, de se tourner vers l’hinterland et amorcer son développement. Je suis pour qu’on accorde plus de pouvoir à l’intérieur du pays», a-t-il confié à L’Union.

Moins d’une semaine après sa nomination, le nouveau VPR sait déjà quelles seront ses actions. De même que lorsqu’il était en charge de la Refondation sous Omar Bongo, il envisage d’intervenir dans «tous les dossiers». Il envisage notamment de faire «des propositions concrètes» au chef de l’Etat, rencontrer chacun des membres du gouvernement à un moment précis «afin de voir comment il s’y prend dans ses missions, voir ce qu’il entreprend comme projet pour susciter l’emploi», et de convier le président de la République à visiter des structures «afin qu’il fasse son appréciation personnelle».

En faisant, jeudi 24 août, le serment devant les juges de la Cour constitutionnelle de «respecter la Constitution et l’état de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de (sa) charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté et de confidentialité à l’égard du chef de l’Etat», Pierre-Claver Maganga Moussavou a réaffirmé son ambition d’œuvrer aux côtés d’Ali Bongo à «conduire ce pays vers plus de prospérité et de bonheur pour ses populations, afin qu’elles se sentent heureuses d’appartenir à une même nation, l’aimer et la défendre».

Sa nomination s’inscrit en droite ligne du dialogue politique, tenu il y a quelques mois, et qui a permis l’entrée au gouvernement de plusieurs personnalités issues, comme lui, de l’opposition.

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