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Gabon : le gouvernement adopte un budget 2018 de 4,85 milliards $, en pleine crise du secteur pétrolier

Au Gabon, le conseil des ministres a arrêté, ce jeudi 12 octobre 2017, son budget pour le compte de l’exercice 2018 qui démarre en janvier prochain, à 2688,8 milliards de francs FCFA (4,85 milliards de dollars), soit une baisse de 171,2 milliards par rapport au précèdent, révèle un communiqué officiel.

Selon le relevé, les recettes devraient s’améliorer grâce au renforcement des opérations de mobilisation des recettes fiscales et douanières.

Ainsi, les recettes budgétaires devraient augmenter de 128 milliards de francs CFA à 1842,6 milliards FCFA. Les ressources de financement et de trésorerie, quant à elles, tomberont à 846,2 milliards de francs CFA contre 1145,4 milliards de francs CFA en 2017.

D’autre part, les dépenses de l’Etat ne devraient pas dépasser la barre des 2032,7 milliards de francs CFA. Il s’agit d’une hausse de 146 milliards de francs FCFA. Cette augmentation est essentiellement liée à la comptabilisation de la contrepartie des recettes affectées, souligne le communiqué.

Les dépenses d’investissement qui seront consacrées essentiellement au développement des infrastructures et aux services sociaux de base, devraient atteindre 455,4 milliards de francs FCFA, en hausse de 11,6 milliards de francs FCFA par rapport à l’exercice 2017.

Alors que le pays subit de plein fouet la baisse des prix des cours du brut depuis 2014, le débat parlementaire pour l’approbation de ce budget, pourrait fait rage.

En effet, l’économie peu diversifiée du Gabon, quatrième producteur de pétrole en Afrique, dépend fortement du brut, dont la baisse de 50% des prix depuis 2014, a réduit la capacité du gouvernement à mobiliser les recettes publiques, contraignant Libreville à réduire son budget pour 2017.

Malgré la baisse du budget 2017, le gouvernement a dû faire recours aux marchés financiers pour répondre à certaines de ses dépenses. Emissions de bons du Trésor et d’obligations, eurobonds, la facture de la dette du pays reste salée. La dette intérieure et l’exposition extérieure inquiètent le FMI qui a mis le pays sous une thérapie de choc avec une Facilité Elargie au Crédit triennale de 642 millions $.

La croissance du PIB, cette année, restera faible, dans le sillage des 1%, contre 2,1% l’an dernier, en raison de la faiblesse du secteur pétrolier et de la récession dans les secteurs du commerce et des services, selon le Fonds.

Fiacre E. Kakpo

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