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Marché de Mont-Bouët : l’incendie de trop

Mont-Bouet-bruleAprès l’incendie du mardi 16 octobre 2012, le marché Mont-Bouët a encore été victime des flammes. Dans la nuit du 21 au 22 mai, le plus grand marché du Gabon a de nouveau connu le deuxième « mardi noir » de son histoire. L’incendie dont on ignore encore l’origine s’est déclenché vers 22 heures avant d’embraser, du haut en bas, un bâtiment abritant des magasins et de nombreux étals dont la perte se chiffre, selon les victimes à plusieurs millions de francs CFA.

Les précédents incendies avaient ravagé un marché fait de matériaux de récupération et hautement inflammables au sein duquel la sécurité n’existait que de nom. Mais aujourd’hui, rebelote ! Le nouveau bâtiment construit dans l’objectif d’assurer la sécurité des commerçants et de leurs divers produits a été, lui aussi, victime des flammes cette nuit du mardi 21 mai.

Si les origines de l’incendie restent jusque-là indéterminées, de nombreuses rumeurs circulent pourtant autour du malheureux évènement. En effet, lorsque les deux premiers embrasements d’août et de septembre 2009 avaient détruit Mont-Bouët et ruiné près d’une centaine de commerçants, la campagne présidentielle puis la proclamation de la victoire d’Ali Bongo constituant alors les principales actualités, l’on avait fait état d’une action politique : un acte de protestation de la part de l’opposition défaite ; une accusation qu’aucune preuve n’est venue confirmer, d’ailleurs.

Aujourd’hui, propriétaires de magasins, badauds et commerçants perçoivent dans ce nouvel incendie une énième preuve de la «magouille» qui se tramerait sous les différents investissements accordés pour la construction du marché. En effet, si les premiers sont accusés d’avoir mis eux-mêmes le feu au nouveau bâtiment dans le but de percevoir de nouvelles indemnités de la part de l’Etat ou des assurances, les deuxièmes quant à eux sont partagés entre la raison que donnent la plupart des commerçants à l’incendie – «un court-circuit» électrique qui serait parti d’un magasin de vêtement au rez-de-chaussée – et la surenchère des espaces à louer que suscitera le prochain bâtiment qui naîtra sur les cendres de l’édifice endommagé par les flammes, d’autant plus que les magasins ravagés par les flammes seraient pour la plupart détenus par des sujets libanais, mauritaniens et sénégalais, «les commerçants les plus importants du marché», à en croire les commerçantes sinistrées ramassant parmi les débris quelques articles récupérables.

Selon la vingtaine de policiers disposés aux quatre coins du site, une enquête a été ouverte dans l’objectif de déterminer les causes de ce énième incident.

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