La Commission européenne a adopté le 10 juillet 2013, la vingt-et-unième mise à jour de sa liste noire des compagnies aériennes interdites de vol ou soumises à une restriction d’exploitation en Europe en raison de problèmes de sécurité. Elle porte une interdiction pour tous les transporteurs aériens gabonais, à l’exception de Gabon Airlines, d’Afrijet et de SN2AG.
Les mauvais élèves en matière de sécurité aérienne volant au-dessus de l’espace communautaire européen viennent d’être triés avec l’actualisation, le 10 juillet dernier, de la 21e liste noire répertoriant les compagnies aériennes ne remplissant pas les conditions sécuritaires adéquates. «La liste des transporteurs aériens faisant l’objet d’une interdiction d’exploitation ou de restrictions d’exploitation dans l’UE a été créée dans le but de protéger l’espace aérien et les citoyens de l’UE, mais elle peut également servir d’avertissement aux pays et aux transporteurs aériens dont la situation en matière de sécurité aérienne laisse à désirer», a précisé le vice-président de la Commission européenne chargé des transports, Siim Kallas.
Sur la base des données inquiétantes des rapports d’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) sur le Gabon, la Commission a interdit toutes les compagnies gabonaises, à l’exception de Gabon Airlines qui pourtant ne vole pas en ce moment, d’Afrijet et de SN2AG qui figurent dans liste B comprenant les transporteurs autorisés à exercer leurs activités dans l’Union européenne tout en étant soumis à des conditions et à des restrictions.
Les compagnies gabonaises Afric Aviation, Air service SA, Air Tourist (Allegiance), Nationale et Régionale Transport (Nationale), SCD Aviation, Sky Gabon et Solenta Aviation Gabon ont toutes été interdites d’accès à l’espace aérien de l’UE.
Des compagnies aériennes connues de 20 pays, soit 278 transporteurs, se sont vues bannies du ciel européen. Il s’agit des compagnies immatriculées en Afghanistan, Angola, Bénin, République du Congo, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Gabon, Indonésie (à l’exception de 5 transporteurs), Kazakhstan (à l’exception d’un transporteur qui est soumis à des conditions et à des restrictions d’exploitation), Kirghizstan, Liberia, Mozambique, Philippines (à l’exception d’un transporteur), Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe, Soudan, Swaziland et Zambie. La liste comporte également deux transporteurs isolés : Blue Wing Airlines du Suriname et Meridian Airways du Ghana.
Selon la commission de Bruxelles, certains pays disposent d’une nuée de petits transporteurs bannis, ce qui explique le nombre important d’acteurs présents sur la liste. Cela est particulièrement vrai pour l’Indonésie (54 compagnies), la République démocratique du Congo (50 compagnies), les Philippines (31 compagnies), le Kazakhstan (28 compagnies), le Soudan (18 compagnies) et le Mozambique (16 compagnies).
À l’inverse, la Commission européenne a mis en avant les progrès effectués par les Philippines en matière de sécurité aérienne, qui permettent à Philippines Airlines de récupérer son autorisation de vol dans le ciel du vieux continent. La compagnie vénézuélienne Conviasa récupère également ses droits. Les efforts libyens sont eux-aussi salués, mais les autorités du pays ont décidé de procéder à un nouveau processus intégral de certification avant de demander de nouvelles autorisations, à la grande satisfaction de l’Union européenne. Enfin, la Mauritanie quitte la « liste noire », au vu des progrès accomplis. Les avancées d’autres nations, notamment africaines, ont été reconnues mais n’aboutissent pas pour l’heure à des changements de statuts.
«Nous avons confirmé aujourd’hui notre volonté de retirer de la liste des pays et des transporteurs aériens qui ont fait preuve d’une grande détermination et d’une réelle capacité à mettre en œuvre les normes internationales de sécurité de manière durable. Outre les Philippines, le Venezuela et la Mauritanie, plusieurs pays d’Afrique ont également accompli des progrès satisfaisants en la matière», a déclaré Siim Kallas.



