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Ben Moubamba : nouveau jeûne «théologico-politique» pour la révolution

Bruno Ben Moubamba
Bruno Ben Moubamba
Depuis le 24 octobre, le secrétaire politique en charge de la communication à l’UPG, Bruno Ben Moubamba, comme pour chacune de ses revendications politiques, a une nouvelle fois engagé un «jeûne politique» au siège de son parti, sis à Awendjé dans le 4ème arrondissement de Libreville. Motif cette fois : «la survie de l’UPG et la fin de l’Etat-PDG au Gabon.»

Décidément, plus aucune revendication de Bruno Ben Moubamba ne se fait plus sans grève de la faim, publications et propos incendiaires sur un média national ou l’étranger, notamment sur son blog, désormais «célèbre». Le secrétaire politique chargé de la communication à l’Union du peuple gabonais (UPG) pressent lui-même que sa récente sortie «sera peut-être raillée comme en 2009, [lorsqu’il a] alerté l’opinion sur le coup de force électoral à venir ou comme en avril 2013 quand [il a] demandé à Ndendé une tombe digne de Pierre Mamboundou». Il y a en effet qu’au Gabon, les valeurs spirituelles et la vie elle-même ne semblent plus valoir grand-chose. Si bien que des «démarches» de ce genre, qui portent des fruits sous d’autres cieux, n’ont aucun sens en Afrique, et particulièrement au Gabon. Une grève de la faim, quelle qu’en soit la motivation, prête presque toujours à rire, quand elle n’est tout simplement pas prise en considération par les personnes qu’elle vise.

Pourtant, pour la troisième fois (la deuxième de l’année en cours), Ben Moubamba, fidèle à son mode de revendication, a entamé une nouvelle grève de la faim, mieux un «jeûne politique». En effet, depuis le 24 octobre, l’homme, «en [son] âme et conscience, a décidé d’entamer une nouvelle action non-violente, un jeûne […] ou une grève de la faim (c’est selon le niveau de compréhension des uns et des autres) pour l’honneur. Mais elle a surtout pour objectif deux choses nécessaires dans les plus brefs délais : 1) La survie politique et l’unité de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) alors que ce parti va se présenter relativement affaibli aux prochaines élections ; 2) La fin de l’Etat-PDG par une «révolution populaire» non-violente, malgré le découragement des populations qui doivent cependant commencer à refuser de supporter les situations les plus inacceptables qui nous accablent depuis trop longtemps.»

Ainsi, c’est face à la situation politique et sociale qui prévaut, selon le gréviste de la faim, depuis l’implantation du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la gestion du pays, que Ben Moubamba en appelle à l’intervention de tous ses compatriotes, tous bords et sensibilités politiques confondus.

«Nous ne pouvons plus attendre, nous devons changer nos vies, dès à présent. Et il nous faut surtout admettre notre dignité d’êtres-humains pour faire comprendre à ceux qui gouvernent le Gabon que «trop c’est trop, on veut le changement» MAINTENANT», a-t-il lancé sur son blog avant d’indiquer : «Je jeûnerai le temps nécessaire (jusqu’au sacrifice de soi, si c’est utile) pour que les militants de l’UPG en particulier et le Gabonais en général ouvrent enfin leurs consciences et dépassent la fatalité. Nous ne pouvons plus accepter ces vies qui ne valent pas la peine d’être vécues et nous devons donc résister, sans brûler le pays. Je suis un «acteur non violent» mais je propose au «Peuple de l’UPG» et au «Peuple Gabonais» que nous prenions nos responsabilités : Quelque chose doit changer au Gabon. De gré ou de force ! […] Qu’est-ce à dire ? Le «Peuple» doit prendre son courage à deux mains et commencer à imposer sa volonté à ceux qui dirigent. Nous ne sommes pas des esclaves mais des citoyens et en vertu de cela, nous avons à être respectés par ceux qui dirigent. Je propose au «Peuple de l’UPG» et au «Peuple Gabonais» la seule arme qui sauve : la «révolution» non-violente», a psalmodié le gréviste de la faim récidiviste.

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