La présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie-Madeleine Mborantsuo, qui participe à la 37è session de la conférence générale de l’Unesco à Paris, du 5 au 20 novembre 2013, a tenu à faire cas des progrès disproportionnés de cette institution spécialisée de l’ONU d’un continent à un autre.
Réunissant 195 Etats membres et huit membres associés, la 37è session de la Conférence générale de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a débuté le 5 novembre 2013 à Paris (France). Cette session bisannuelle qui permet de déterminer les orientations et la ligne de conduite générale de cette institution, devra statuer sur l’adoption de deux documents importants que sont la Stratégie d’action de l’Unesco pour le Programme à moyen terme de huit ans (2014-2021) et les Programmes budgétaires pour la période de quatre ans (2014-2017).
La présidente de Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, qui représente le Gabon à cette conférence n’a pas manqué, dans une allocution, de dénoncer les disparités entre les continents quant aux projets réalisés par l’Unesco. «Nous observons que les progrès enregistrés ont été inégaux d’un continent à l’autre, l’Afrique étant dans ce contexte la région la moins bien lotie», a-t-elle déclaré. Ce qui l’a amené à souhaiter que les priorités de la période 2008-2013 de l’Unesco, concernant notamment l’Afrique et l’égalité entre les sexes dans tous les domaines de compétence, soient renouvelées dans le prochain programme d’actions.
«Les actions à mener m’apparaissent encore nombreuses, le trop fameux «plafond de verre», pour reprendre une expression consacrée, étant encore particulièrement bas sur notre continent», a-t-elle expliqué non sans saluer les avancées réalisées par cette organisation dans le sens de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Marie-Madeleine Mborantsuo estime par ailleurs que deux points doivent mériter une particulière attention dans l’agenda post-2015 de l’Unesco : le rapport entre culture, éducation et nouvelles technologies ainsi que l’édification d’un système juridique apte à porter un système éducatif et culturel visant l’excellence. Pour ce deuxième point, elle a souligné que la question éducative et culturelle ne peut demeurer dans une logique incantatoire, limitée aux seules déclarations d’intentions. Elle doit s’inscrire fermement dans les objectifs des politiques publiques et trouver un encrage dans des instruments normatifs nationaux et internationaux. «Il apparaît aujourd’hui irréaliste de vouloir bâtir un système éducatif ouvert au plus grand nombre et performant, qui n’intégrerait pas les autoroutes de l’information et spécifiquement les Massive Open Online Course (MOOC) aux potentialités immenses», a-t-elle fait savoir.
Si l’éducation est la clé du succès dans le changement du monde notamment pour surmonter les défis du processus de mondialisation, nombre de pays ont manifesté leur intérêt pour le rôle de l’Unesco dans l’amélioration de l’éducation, notamment la poursuite de la politique d’éducation pour tous au-delà de 2015.



