spot_imgspot_img

Gabon: Mounana: une ville qui se meurt

Le passage de la caravane de la 3ème édition de la Tropicale Amissa Bongo à Mounana a permis aux différentes personnes présentes à cette fête du cyclisme de découvrir une ville qui se meurt à petit feu au grand dam de sa population.

Cité jadis convoitée au temps de sa splendeur consécutive à l’exploitation du minerais de l’Uranium, Mounana est devenue une ville abandonnée, une cité fantôme au grand dam de sa population hétéroclite qui ne sait plus à quel saint se vouer.

« Nous étions bien ici et beaucoup de personnes venaient chercher du travail dans la mine à Mounana, mais, depuis la fin des activités de la Comuf, c’est le chômage à grande échelle et plusieurs de nos enfants s’exilent pour ne pas sombrer dans l’oisiveté », a expliqué Papa Daniel, un ancien mineur.

« La situation de Mounana qui pose un véritablement problème de reconversion du personnel dans les différents chantiers, appelés à cesser les activités, interpelle au plus haut lieu, les autorités du pays » a renchérit Edouard, un autre ancien mineur, reconverti dans la récolte du vin de palme.

Pour Didier Six Ekhoga, sous préfet nouvellement affecté dans cette localité, la ville de Mounana se meurt faute d’activités qui auraient pu suppléer la défunte compagnie minière car, même les cratères laissés par l’extraction de l’Uranium devenus par la force des choses de véritables lacs et entretenus par certains natifs de Mounana ne peuvent survivre à cause de la non activité de la ville et de sa non fréquentation.

De même, quelques édifices publics ou privés qui entretiennent encore un espoir de vie à Mounana sont dans un état de vétusté très avancée. « Ici, les gens se sont tous tournés vers la politique faute d’activités », ajoute un jeune lycéen qui exprime un dédain pour la ville et a pour seul rêve, partir le plus loin possible.

Que ce soit la brigade de gendarmerie, ou les services de la poste, aucun signal d’une renaissance et le cri d’alarme lancé par la population devrait interpeller les autorités sur la nécessité de doter cette commune pourtant frontalière de la province de l’Ogooué Lolo, des activités à même d’occuper la population et leur ramener l’espoir d’une ville jadis prospère et active.

On rappelle que la ville de Mounana, comme celle de Moanda a toujours basé son développement sur l’exploitation des minerais. Et, depuis l’arrêt des activités de la Comuf, elle croupit dans un sous-développement qui n’est pas pour inciter ses enfants à y vivre.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES