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Gabon : La colère des Gabonais de Toulouse

Après l’expulsion jugée abusive d’une étudiante gabonaise de Toulouse, dans le sud de la France, les associations des Gabonais de France organise le 1er mars prochain à Toulouse, une marche de protestation contre la violation des accords franco – gabonais en matière d’immigration.
Suite à l’expulsion le 19 février dernier de mademoiselle Raïssa MENGUE ONDO, étudiante boursière de l’Etat gabonais poursuivant ses études à Toulouse, la communauté gabonaise de France, singulièrement celle de Midi Pyrénées, avec le soutien des associations des ressortissants gabonais de France, Agate et la Maison du Gabon, entendent organiser le 1er mars prochain une marche de protestation pour dénoncer la violation récurrente des accords franco-gabonais en matière d’immigration.

Cette manifestation est prévue pour 14 heures, heure locale, et partira de la place du Capitole pour rejoindre la place Saint Etienne. Une pétition, des dossiers de Gabonais mis dans l’irrégularité par les préfectures ainsi qu’une lettre évoquant la violation des accords franco gabonais en se référant aux textes applicables aux Gabonais, seront remis au préfet de la Haute Garonne à l’issue de la manifestation.

L’avocate de l’association, Maître Annie Cohen Tapia, entend saisir le tribunal administratif de Toulouse dans les prochains jours afin de se pencher sur ces violations répétées des accords de coopération par la France, par ailleurs premier partenaire économique du Gabon.

Cependant, la préfecture de Haute Garonne a publié le 25 février un communiqué de presse revenant sur la situation de mademoiselle MENGUE ONDO Raïssa, qui avait reçu une notification d’obligation de quitter le territoire datée du 21 décembre dernier après constatation de l’absence de sérieux dans ses études, étant donné qu’elle en était à sa septième inscription consécutive en Licence de droit.

Par ailleurs, la préfecture a procédé à un examen préalable de sa situation familiale et personnelle qui a permis de conclure que cette ressortissante n’était pas menacée dans son pays et y possédait des attaches familiales.

Les accords franco gabonais pour la gestion concertée de l’immigration prévoient pour la partie gabonaise la suppression des visas de court séjour pour les titulaires de passeports de service et instaure des « visas de circulation » de deux ans à entrées multiples « notamment pour des motifs économiques, professionnels, médicaux ou familiaux ». La durée des autorisations provisoires de séjour des étudiants gabonais en France ainsi que celui des jeunes salariés gabonais doit passer de six à neuf mois.

Cet accord signé le 5 Juillet à Libreville par le ministre français de l’Immigration, Brice Hortefeux, et l’ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping, devait être ratifié par les deux parties dans un délai maximum de trois mois. La partie gabonaise a déjà rempli sa part du contrat et les Français au Gabon bénéficient déjà des avantages de ces accords. En revanche, les Gabonais de France sont soumis aux restrictions d’entrées et de séjours en France, malgré l’expiration du délai d’entrée en vigueur depuis plus de trois mois.

Le 20 février dernier, Le projet de loi portant sur la validation de l’accord a été accepté par le gouvernement français le 20 février et doit maintenant être étudié et ratifié par le Parlement français dans les mois à venir.

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