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Gabon: L’ALCR dénonce le mutisme de l’Etat face à la recrudescence des crimes rituels au Gabon

Le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), Elvis Ebang Ondo, a dénoncé samedi dernier à Libreville, au cours d’un point de presse, le mutisme de l’Etat gabonais face à la recrudescence des crimes rituels, et propose des moyens de lutter contre ces actes jugés « sataniques », « indignes » « barbares » et « inhumains », en souhaitant une révision du code pénal gabonais.

Malgré la rencontre bipartite en 2005, entre le gouvernement gabonais et les agences des Nations unies, relative aux crimes atroces suivis de mutilations à la plage de Libreville des jeunes écoliers cette même année, et la rencontre d’espoir, le grand colloque sous régional sur les causes et moyens de prévention des crimes rituels et les conflits en Afrique centrale, qui s’est tenu à Libreville, organisé par l’Unesco, suivi en novembre 2006 de la mise en place par l’Etat gabonais de l’observatoire national des droits de l’enfant, qui est chargé du suivi et de la mise en œuvre de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, en vue de promouvoir ses droits de manière permanente , et la volonté affichée des états, force est de constater aujourd’hui, qu’aucun résultat n’a été relevé face à la recrudescence des crimes rituels.

« Nous demandons à ce que les statistiques des enfants assassinés soient publiés, les meurtres rituels recensés. Pourquoi ce mutisme de l’Etat ? », S’interroge Elvis Ebang Ondo.

« Le 17 janvier 2008, le conseil des ministres a annoncé la révision de notre code de procédure pénale qui date de 1961. A quand l’application de ce nouveau code pénal révisé ? Va-t-on omettre volontairement le terme « crimes rituels », et la durée des procédures avant le jugement des assassins et leurs commanditaires ? », a-t-il poursuivi.

A quelques semaines des élections locales, la psychose s’est emparée des populations, suite à la série de meurtres recensés dans la capitale (12), liés selon l’ALCR, à l’échéance électorale qui approche à grand pas.

Face à cette situation préoccupante, l’association propose une batterie de recommandations, parmi lesquelles, la dénonciation, la sanction et l’éducation, afin de venir à bout de ce fléau social, tout en espérant que l’Etat se lève pour mettre fin à ces pratiques barbares.

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