La capitale gabonaise vient de se doter d’un nouveau centre antituberculeux. Créé au sein de l’hôpital sino-gabonais de Belle Vue 2, ce centre de dépistage et de traitement de la tuberculose a été inauguré par le ministre de la Santé, Angélique Ngoma, à l’occasion de la célébration en différé de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 31 mars dernier.
Ce nouveau centre de santé pour le diagnostic et le traitement de la tuberculose a été ouvert afin de désengorger l’hôpital spécialisé de Nkembo mais également dans la perspective de décentraliser les soins de santé spécialisés en multipliant les unités de soins spécialisées dans les quartiers.
Installé au sein de l’hôpital Sino-gabonais de Belle Vue 2, ce centre est composé d’un laboratoire et d’une unité de prise en charge des malades. A l’occasion de son inauguration, il a été doté de réserves en médicaments antituberculeux, d’importants lots de réactifs, de supports de gestion ainsi que d’un lot de supports de sensibilisation.
Dans son allocution, madame la ministre de la Santé publique a invité «les populations à fréquenter toutes ces structures, qui seront rendues opérationnelles au fur et à mesure, dans le but d’apporter une réponse efficace pour stopper la propagation de la tuberculose».
Ce d’autant que la tuberculose gagne du terrain au Gabon, avec 2611 cas en 2005, 3206 cas en 2006, 3831 cas en 2007. Par ailleurs 4 à 5 tuberculeux sur dix sont co-infectés par la tuberculose et le Vih/Sida. Parmi les malades admis sous traitement 36% réalisent un succès thérapeutique, 5% sont perdus de vue et 10% décèdent.
Selon les sources officielles, des cas de tuberculoses à bacille multi résistant sont confirmés et le programme national de lutte contre la tuberculose (PNLCT) affiche de ce fait une faible performance globale par rapport aux objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS); avec un taux de détection de 54% contre 70%, un taux de guérison de 46% contre 85%, un taux de perdus de vue de 45% contre moins de 10 %, une couverture de TS à savoir chimiothérapie directement observée de 31% contre 100%.
