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Gabon: De la prison à la plantation: pour une nouvelle politique de réinsertion prônée par l’AGOS

Implanté au village kougouleu, à environ 35 km de Libreville, sur la nationale 1, l’Association gabonaise des œuvres sociales (AGOS), dirigé par Ndagui Marie Claudette, a pour objectif principal la réinsertion des jeunes repris de justice, dont les abus sexuels, les divorces parentaux, les revenus faibles des familles et autres ont poussé dans la rue et obligé à commettre des délits allant du simple vol au meurtre pour vivre, voire survivre dans un atmosphère hostile, mais aujourd’hui l’agriculture vivrière est l’activité principale de la dernière promotion de cette association qui a permis à ces jeunes d’abattre et d’obtenir de grandes plantations de maniocs, de maïs, de gombos, d’arachides… à perte de vue sur de nombreux kilomètres loin des bruits de Libreville, en vue de changer.
Armé de volonté et de foie, la présidente de cette l’ONG AGOS, a su susciter en ces jeunes de nouvelles perspectives pour leur vie, une nouvelle manière de sortir des sentiers battus et de l’engrenage dans lequel ils se sont retrouvés très tôt envahis par la haine, le dégoût, mais aussi l’envie de vivre dans une société où les riches écrasent davantage les pauvres.
Braver par tous les moyens, les difficultés de la société et se faire de l’argent pour vivre a été le leitmotiv commun à ces jeunes qui ne se connaissaient pas avant d’être recruté par l’AGOS.

C’est à la suite de nombreuses visites à la prison centrale, que dame Ndagui a réussi à obtenir des libérations sous conditions, pour une réinsertion afin que ces derniers soient utiles à la société et gagnent à la sueur de leur front le pain quotidien et en toute légalité.

Ainsi, l’expérience porte bien ses fruits, Ils travaillent dans des plantations taillées par eux-mêmes, dans les entrailles de la forêt vierge de Kougouleu sur la nationale 1 et sur un site provisoire en attentant la délocalisation vers leur propre espace qui s’étend sur 5km de long et 25 km de profondeur.
Grâce à l’aide de leurs encadreurs et leur volonté, plusieurs ont été recrutés dans les différents corps et pour la majorité c’est le retour à la terre. L’agriculture vivrière est actuellement l’activité principale de la dernière promotion de cette association. De grandes plantations de maniocs, de maïs, de gombos, d’arachides… à perte de vue sur de nombreux kilomètres sont les fruits de leur réalisation.

Selon l’un d’entre eux « désormais, nous nous en sortons bien et proprement, loin des bruits, loin des tentations mondaines des pièges de la ville», a-t-il déclaré avant d’ajouter que « maintenant, la terre est notre purgatoire et le fruit de notre travail nous incite à œuvrer davantage et nous lançons un appel aux jeunes pris dans l’étau du chômage et de la délinquance comme nous l’étions, à faire la même chose ».

Quant à la présidente de cette ONG, elle a estimé que les milieux carcéraux devraient revoir leur politique de détention, afin de réduire de façon considérable le taux de récidives tout comme ailleurs, ils essaient de réduire les taux de suicides carcéraux.

Retenons que la l’AGOS a été créé en 1993 et a, jusqu’à ce jour réussit à inséré environ 320 jeunes dans la société avec l’aide des bailleur de fonds Canadiens.

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