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Joyandet se rend au Gabon, pour sa première visite en Afrique

Alain JoyandetPour sa première visite en Afrique, le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet ira jeudi au Gabon, dont les autorités avaient salué l’éviction de son prédécesseur, Jean-Marie Bockel, qui avait promis la fin de la « Françafrique ».

Accompagné du secrétaire général de la présidence Claude Guéant, M. Joyandet s’entretiendra avec le président Omar Bongo Ondimba durant cette visite de quelques heures, ont annoncé mercredi ses services.

« Je vais aller faire mon premier déplacement africain au Gabon pour rendre visite au président, parce que je veux renouer les fils partout, je veux que l’ambiance constructive soit là », a déclaré M. Joyandet à Radio France internationale (RFI).

Une deuxième visite au Gabon de M. Joyandet, axée cette fois sur des projets de coopération concernant la forêt, est prévue le 23 avril, lors d’une tournée africaine qui le mènera également au Sénégal et au Togo, ont encore indiqué ses services.

Les relations entre Paris et Libreville s’étaient récemment tendues après la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais, et d’un reportage télévisé sur le luxueux patrimoine immobilier en France du président Bongo, doyen des chefs d’Etats avec plus de 40 ans au pouvoir.

Le Gabon s’était également senti visé par le discours, en janvier, de Jean-Marie Bockel promettant la fin de la Françafrique et avait estimé que son éviction de la Coopération, le 18 mars à l’occasion d’un remaniement ministériel, était un « signe intéressant ».

Des sources française et gabonaise avaient indiqué à l’AFP que Libreville avait oeuvré au départ de M. Bockel, nommé secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants.

« Le président de la République m’a fixé une mission, il m’a demandé de passer une grande partie de mon temps à m’occuper de l’Afrique et moi, je veux agir peut-être autrement, chacun sa personnalité », a déclaré M. Joyandet, en référence à son prédécesseur.

« J’agirai sans doute assez discrètement, je veux construire des relations bilatérales, je n’ai pas du tout l’intention de me laisser enfermer dans les grands mots, l’Afrique n’est pas une », a-t-il ajouté.

M. Bongo est l’un des derniers « dinosaures » de la « Françafrique », où s’entremêlaient raison d’Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes, permettant à la France de maintenir son influence sur le continent.

« Moi, je dis que je veux parler de l’Afrique en bien, parce que j’aime l’Afrique », a encore dit M. Joyandet.

Pour Olivier Thimonier, secrétaire-général de l’association Survie, qui milite pour « l’assainissement des relations franco-africaines », cette visite au Gabon « ne donne pas un signe positif sur l’évolution de la politique de la France en Afrique ».

« En allant au Gabon, a-t-il déclaré à l’AFP, il va rectifier la ligne politique adoptée par le secrétariat d’Etat à la Coopération depuis l’arrivée de Jean-Marie Bockel à sa tête ».

Le président français Nicolas Sarkozy, qui avait promis avant son élection la « rupture » dans les relations franco-africaines et un « partenariat rénové » avec les ex-colonies, s’était également rendu au Gabon lors de son premier déplacement en Afrique en juillet 2007.

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