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Gabon : Les déflatés de la SIFRIGAB en colère

Les agents licenciés de la Société industrielle et frigorifique du Gabon (SIFRIGAB) sont à nouveau montés au créneau le 2 juin dernier pour dénoncer les inégalités dans le versement des primes de licenciement. En grève depuis le 19 avril dernier, le personnel SIFRIGAB avait été frappé de plein fouet le 5 mai dernier par un licenciement massif de 310 employés dans le cadre du processus de restructuration de l’entreprise, suite à l’interruption des subventions de l’Etat.
Une soixantaine d’agents de la Société industrielle et frigorifique du Gabon (Sifrigab) licenciés le 5 mai dernier dans le cadre du processus de restructuration de l’entreprise, ont de nouveau protesté le 2 juin dernier au siège de l’entreprise, à Owendo, contre les irrégularités dans le versement des primes de licenciement.

Les licenciés réclament le paiement intégral de leurs droits en protestant contre l’irrégularité dans les versements des droits. Les sommes perçues par les agents seraient inférieures au barème défini en fonction de l’ancienneté de chacun d’entre eux. Ils reprochent par ailleurs à la direction générale l’opacité dans l’application du plan de restructuration et l’absence de dialogue avec les agents licenciés dont les droits n’ont pas encore été liquidés.

« Le directeur général nous a fait savoir que si les conteneurs ne sont pas écoulés sur le marché, il ne peut pas nous donner la date exacte où nous serons payés. Nous pourrions négocier avec le directeur général s’il y avait un témoin. Depuis que nous sommes entrés en grève, nous ne l’avons jamais vu ici. Ni le directeur des ressources humaines ni le directeur n’est en contact avec nous » s’est plaint monsieur Anzélé, le porte parole des agents licenciés.

S’il reconnaît le bien fondé des revendications des agents licenciés, le directeur général, monsieur Romanili, a sollicité la patience de ces derniers en raison de certaines lourdeurs administratives.

« Nous n’avons licencié personne, nous avons simplement arrêté les pointages. Nous ne pouvons pas continuer les activités si nous n’avons pas l’agrément sanitaire. Nous attendons que les choses soient réglées une bonne fois pour toutes, les blocages administratifs ne dépendent pas de nous. Il y a plusieurs dossiers administratifs à remplir et une fois terminés, nous prendrons les décisions qu’il faut avec le propriétaire de l’usine. Je ne peux vous donner un délai sur le temps que cela prendra, tout ce que je veux, c’est leur calme » a expliqué monsieur Romanili.

« Il y a environ quatre vingt personnes qui sont venues travailler pour acheminer la marchandise jusqu’à l’intérieur du pays afin de pouvoir payer tout le monde. Il n’y a pas un manque de communication entre vous et moi, si vous êtes là ce matin c’est parce que vous l’aviez prévu depuis » s’est défendu le directeur général de la société.

Un cordon de sécurité est assuré par les forces de l’ordre aux alentours de l’usine pour prévenir d’éventuels débordements des agents licenciés

Le licenciement de 310 employés a représenté la perte de 77,5% des effectifs de l’entreprise qui comptait jusqu’alors environ 400 employés. Les agents licenciés devaient percevoir leurs droits à compter du 6 mai.

Créée le 27 octobre 2005, la SIFRIGAB est spécialisée dans la production de poisson, frais et fumé, mais son activité est fortement perturbée depuis plusieurs mois par les mouvements de grèves à répétition. Pour rappel, certains dirigeants de la société avaient été interpellés par les autorités de la contre ingérence et de la sécurité militaire (B2) pour détournement des conteneurs et mauvaise gestion.

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