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Gabon : Laure Gondjout s’imprègne à Cotonou des ambitions panafricaines de la CEN-SAD

Représentant le chef de l’Etat gabonais empêché, la ministre des Affaires étrangères, Laure Olga Gondjout, s’est rendue le 16 juin dernier dans la capitale béninoise en vue de prendre part, en tant que pays observateur, aux assises du 10e sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) qui se sont ouvertes le 17 juin dernier. A l’ouverture des travaux, le président en exercice de l’institution, le président libyen Mouammar Kadhafi, a exhorté les membres à la suppression des organisations régionales au profit de la création des Etats-Unis d’Afrique.

Les assises du 10è sommet de la Communauté des Etats sahélo – sahariens (CEN-SAD) qui ont été ouvertes le 17 juin au Palais des Congrès de Cotonou (Bénin), ont enregistré la présence du Gabon, qui prend part à ces assises pour la seconde fois avec le statut de pays observateur.

Représentant le président gabonais empêché, le chef de la diplomatie gabonaise, Laure Olga Gondjout, a pris part à ces assises axées sur le «développement rural et la sécurité alimentaire dans l’espace CEN-SAD», qui se sont ouvertes sur la communication du président en exercice de la CEN-SAD, le chef de l’Etat libyen, Mouammar Kadhafi.

Le fervent défenseur de l’unité africaine a donné le ton des travaux en appelant les pays membres à «la suppression des organisations régionales», qui représenteraient une entrave à la création des Etats-Unis d’Afrique.

«L’existence de ces communautés régionales est un obstacle à l’intégration africaine et cela risque de créer des guerres de régions et de frontières. L’Afrique ne sera jamais unie tant que l’on parlera de communauté régionale. C’est un échec, il n’y a pas d’union régionale», a déclaré le président Kadhafi, affirmant que sur les 8 organisations sous régionales africaines, seules deux remplissaient des fonctions effectives, à savoir la CEDEAO et la SADEC.

«L’Afrique n’avait pas de gouvernement pour exécuter les décisions prises par les chefs d’Etat depuis 1963 (…) L’idée de 1963 était de créer un gouvernement et non un nom d’unité africaine. Et si cela avait été fait, l’Afrique serait aujourd’hui développée comme les Etats-Unis», a affirmé le Guide libyen.

«Le gouvernement de l’union est une urgence, mais les Etats- Unis d’Afrique, c’est pour plus tard (…) Pourquoi les conventions de Lagos et d’Abuja n’ont-elles pas été appliquées et qui a été chargé de les appliquer? Elles sont restées lettre morte car il n’existe pas de gouvernement pour les appliquer» a-t-il poursuivi.

Le président béninois, Thomas Yayi Boni, qui s’est vu confié la présidence de la CEN-SAD, a rendu hommage au président libyen et aux dix autres chefs d’Etats présents pour le travail abattu en 10 ans d’existence de l’institution, qui est passée de 8 à 25 Etats membres depuis sa création en 1998. Ces Etats sont répartis dans les 8 communautés économiques régionales.

«Grâce à la clairvoyance et à la volonté des leaders et chefs d’Etat, la communauté s’est transformée en un instrument efficace pour accélérer la mise en œuvre de l’intégration africaine (…) La CEN-SAD constitue un bloc important en Afrique. Elle représente, en effet, 45% de la superficie de l’Afrique, 48% de la population du continent et 44 % du produit intérieur brut», s’est félicité le président Yayi Boni.

Trois nouveaux pays ont fait leur entrée dans l’institution à l’occasion de ce sommet, avec l’accord unanime des chefs d’Etat membres, à savoir la Mauritanie, Sao-Tomé et Principe ainsi que le Kenya.

D’aucuns pensent que le Gabon envisagerait de rejoindre la CEN-SAD aux assises de laquelle elle prend part pour la seconde fois en tant que pays observateur.

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