Réunies en assemblée générale, les organisations non gouvernementales de la coalition contre la vie chère a entériné la création d’une coopérative des consommateurs pour la promotion de l’agriculture à Libreville et Port-Gentil. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de lutte contre la flambée des prix des produits agricoles. Parallèlement aux initiatives du gouvernement pour réduire la dépendance alimentaire, cette structure financée par les partenaires au développement devra contribuer à faire baisser les coûts des produits agricoles locaux de base pour les ménages gabonais les plus démunis.
Pour accompagner les mesures gouvernementales de lutte contre la flambée des prix agricoles, les ONG membres de la coalition contre la vie chère ont décidé de créer une coopérative de consommateurs pour la promotion de l’agriculture à Libreville et dans la capitale économique, Port Gentil.
Cette structure qui sera financée par les cotisations des adhérents, les ministères techniques et les organisations internationales, vise à alléger les coûts des produits agricoles de base pour les ménages gabonais les plus démunis, notamment dans les deux principales villes du pays.
L’inflation des prix des produits vivriers à Libreville et Port Gentil serait due à l’absence d’organisation des circuits d’approvisionnement ainsi qu’au phénomène de monopole de distribution de certains produits. La para fiscalité a également été mise en cause par les membres de la coalition dans la surfacturation des produits agricoles locaux.
Le président de la coalition, Christian Abaghe Ngomo, a expliqué que les activités de cette coopérative viseraient à «réduire toutes les charges qui font en sorte que la banane, le tarot, le manioc,…, produits localement coûtent le moins cher possible dans les deux principales villes du pays».
La nouvelle structure table notamment sur le soutien des ministères du Commerce, de l’Agriculture et des Finances, à travers notamment la direction générale de la concurrence et de la consommation. Les partenaires au développement nationaux et internationaux ont également été sollicités pour mobiliser les fonds nécessaires au lancement effectif des activités. Chaque adhérent devra par ailleurs s’acquitter d’une contribution financière pour alimenter la base de fonctionnement de la coopérative.
Cependant, la coalition contre la vie chère gagnerait à compter d’abord sur ses propres ressources pour mener à bien ce projet qui constitue un test pour toutes ces organisations qui ont critiqué, depuis bientôt trois mois, l’absence d’une véritable politique du gouvernement dans ce domaine.